Dimanche 18 janvier 2015

2ème TO B : La foi n’est pas naturelle et innée.

 

C’est Jean le Baptiste qui désigne Jésus comme l’agneau de Dieu à 2 de ses disciples dont André.

C’est André qui parle de Jésus comme du Messie à son frère Pierre.

De même Samuel eut besoin de l’intervention du prêtre Eli pour comprendre que Dieu lui parlait.

 

La foi n’est pas naturelle et innée.

La foi n’est pas naturelle et innée, même si l’homme est par nature un être religieux.

C’est même sa capacité à croire qui fait de l’animal, fruit d’une longue évolution selon ce que nous enseigne la science, un homme : homo capax dei !

 

Un être humain ne se définit donc pas par ses qualités ou défauts physiques.

Si on découvre un jour de la vie sur une autre planète, si les êtres en question sont en capacité de croire en Dieu, ouverts à la transcendance, alors, fussent-ils des êtres tentaculaires, se seraient des humains, sauvés par l’incarnation du Dieu qui s’est fait homme.

 

La foi n’est pas naturelle et innée, et la capacité de l’homme à croire peut rester en puissance et n’être jamais en acte.

De même qu’il faut éduquer un enfant et lui apprendre à distinguer le bien du mal, former sa conscience,

De même nous ne connaissons Dieu que dans la mesure où on nous l’a fait connaître.

 

Nous avons besoin qu’on nous mène à l’agneau de Dieu, besoin qu’on nous explique ce que signifie pour Jésus être Christ, besoin qu’on nous aide à reconnaître Celui qui nous parle dans l’intime de notre être.

Nous avons besoin des autres pour croire.

Et les autres ont besoin de nous pour croire.

L’homme n’est pas qu’un être capable de Dieu, homo capax Dei.

C’est aussi un être religieux _ même racine latine que  religare : relier : relié à Dieu certes mais aussi relié aux autres dans la foi.

 La foi n’est pas une aventure individuelle : au Népal, il y a plus de dieux que d’habitants ce qui permet d’en avoir un personnel…

La foi est communautaire, ecclésiale.

 

La foi n’est pas naturelle et innée.

« On ne naît pas chrétien, on le devient » écrivait Tertullien au 3ème s.

Nous pourrions ajouter

« on n’est pas chrétien, on le devient (chaque jour) »

 

Si la foi n’est pas naturelle et innée, elle n’est jamais non plus un acquis.

Elle connaît des hauts et des bas, et elle se nourrit de ses doutes.

Malheureux celui qui croit croire et tout savoir : il est arrivé et se suffit à lui-même, il est seul et n’avance plus.

Heureux celui qui se sait pauvre et faible : avec les autres, il continue d’avancer sur le chemin, avec les autres il tombe parfois mais ils se relèvent les uns les autres.

2Co 6,20  «  J'habiterai au milieu d'eux et j'y marcherai ; je serai leur Dieu »