Dimanche 8 février 2015
5ème TO B ; dimanche
de la santé : corps et âme
« on
lui apportait tous les malades et les démoniaques,[33] et la ville entière
était rassemblée devant la porte. » La ville entière est rassemblée devant
la porte car tout le monde est concerné par la maladie et le mal :
indirectement et directement. |
La question de la santé nous touche
tous. Plus encore peut-être aujourd’hui qu’autrefois. Certes nous sommes sans doute moins
malade ou plus à même d’être soignés en cas de maladie en occident. Cependant, le fait même de pouvoir
combattre la maladie nous dégage du fatalisme antique : c’est comme çà, c’était
écrit, on n'y peut rien… On ne se résigne plus à être malade.
On veut vivre et mourir en bonne santé ! Et certains rêvent même un jour de
pouvoir supprimer la mort, la maladie ultime dont ils voudraient guérir… |
De fait, la mort est ressentie comme
un échec cruel que l’on voudrait soit contrôler par l’euthanasie soit
occulter le plus possible : comme prêtre, je suis rarement appelé par
quelqu’un de son vivant pour préparer déjà ses obsèques et surtout le
préparer lui à sa mort. |
« on
lui apportait tous les malades et les démoniaques » Un lien existe, du moins
symboliquement, entre maladie et péché : de même que la maladie et la
mort nous concernent tous, de même aucun d’entre nous n’échappe au péché. Certes nous ne faisons pas tous des
péchés « graves » ou « mortels » : blasphémer, tuer,
adultère, vol… au sens strict des
matières à péchés graves. Cependant, cela ne veut pas dire que
nous soyons parfaits ou saints comme Dieu est saint. Et de même que la mort finit toujours
par atteindre même le bien portant, de même, aucun d’entre nous ne saurait
échapper à la condamnation ultime à moins que d’accueillir le salut offert
par Dieu. Chanter « on ira tous au paradis », c’est comme rêver de
supprimer la mort. |
De fait, beaucoup ne veulent plus aujourd’hui croire au diable
et à l’enfer comme si nier la mort l’empêchait d’advenir. Tandis qu’on se gave de médicaments
pour le corps et de psychotropes pour l’esprit, on néglige le bain de jouvence
du sacrement du pardon. |
La mort est morte ! Christ a
vaincu la mort ! le mal a été vaincu. La victoire nous est acquise par la
croix et nous y communions à chaque eucharistie : hostie, médicament d’éternité. Mais il en est des sacrements comme
des médicaments : ils ne dispensent pas de mener une vie saine à côté,
ils ne sont pas magiques. « Bougez
et mangez 5 fruits et légumes par jour » nous dit la pub. Pour le bien du corps. Au moins 1 BA chaque jour, nous
enseigne le scoutisme pour le bien de l’âme.
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