Dimanche 29 mars 2015

Rameaux et Passion : face à la mort

 

« (Jésus) commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : « Mon âme est triste à en mourir »

 

« frayeur et angoisse » : nous sommes ici dans l’ordre des sens.

Réaction physique, corporelle, naturelle et normale de Jésus, en son humanité, face à l’épreuve de la torture et de la mort douloureuse qui l’attend.

 

Il est humain d’avoir « frayeur et angoisse » face à la souffrance.

Il serait inhumain de rester insensible devant la souffrance, la sienne ou celle des autres.

 

« Il leur dit : « Mon âme est triste à en mourir » »

L’âme est l’expression de ce qu’il y a d’immortel en nous.

Et concernant Jésus, on pourrait dire que c’est ici pour Jésus une manière de parler de son être divin : Jésus, le Christ, vrai Dieu, dans sa divinité elle-même est « triste à en mourir ».

Il s’est tellement abaissé dans notre incarnation, notre humanité, qu’il va jusqu’à connaître la déréliction qui peut  être la nôtre devant la mort.

Dieu, en Jésus, se sent comme coupé de lui-même ; le Fils s’est tellement annihilé lui-même (selon l’expression de Paul aux Phillippiens) qu’il ne ressent plus le lien, pourtant sans faille, entre lui et le Père dans l’Esprit.

 « Eloî, Eloî, lema sabactani »

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

 

Face à la mort : on est seul !

Si l’histoire s’arrêtait là, nous serions les plus malheureux des hommes.

Mais de même que Dieu a ressuscité son Fils,

De même Il nous donne avec Lui de traverser la mort.

Dieu s’est fait homme, pleinement homme, totalement homme, jusque dans la mort pour nous faire dieux, nous rendre semblables à Lui par-delà la mort.

Gloire à Dieu qui nous a sauvés en Jésus Christ, vrai homme et vrai Dieu.