Jésus disait aux Juifs : " Je suis le bon pasteur (le vrai berger). Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit

Si le père Bettoli est absent aujourd’hui, ce n’est pas qu’il soit un berger mercenaire ou que je sois ici le loup… n’ayez pas peur.

Le seul vrai  berger c’est Jésus. Quant au loup, c’est le mal.

Le loup qui nous menace tous, c’est mal.

Gn 4 [6] YHWH dit à Caïn : "Pourquoi es-tu irrité et pourquoi ton visage est-il abattu ?

[7] Si tu es bien disposé, ne relèveras-tu pas la tête ? Mais si tu n'es pas bien disposé, le péché n'est-il pas à la porte, une bête tapie qui te convoite ? pourras-tu la dominer ?"

Le mal est là, tout près et prêt à nous dévorer.

Le plus souvent d’ailleurs en nous faisant nous dévorer les uns les autres. Homo homini lupus

Les riches se nourrissent de la chair des pauvres. Nous laissons les chercheurs de liberté ou de simplement de dignité matérielle pour vivre, se noyer dans leur sang ou sombrer en Méditerranée.

Et face à ce mal, nous sommes comme impuissants.

Le loup est aujourd’hui une espèce protégée et les bergers rendus impuissant à en protéger leur troupeau.

Jésus est le bon berger, le vrai berger, le seul berger.

Au mépris du bon sens pastoral, au-delà de ce que peut exiger la Loi, contre toute logique, Jésus donne sa vie pour ses brebis.  

« Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. »

Mais notons que s’il donne sa vie pour ses brebis, il dit d’abord qu’il les connaît et qu’elles le connaissent. « je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent »

La haine, l’incompréhension et l’indifférence viennent souvent d’une mauvaise connaissance de qui est l’autre, de ce qu’il croît, d’où il vient, de ce en quoi il rêve… 

Sinon comme dans la parabole,

en Mt 25  Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ![12] Mais il répondit : En vérité je vous le dis, je ne vous connais pas !

Cependant la connaissance mutuelle n’est pas suffisante. Il s’agit dit Jésus de se connaître, « comme le Père me connaît, et que je connais le Père ».

Connaissance qui dépasse le simple savoir mais qui est communion avec l’autre dans l’unique Esprit.

Au-delà des droits de l’homme et de la simple humanité, nous sommes appelés à être uns car nous sommes destinés à l’être un jour en Dieu lorsque « nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est. » 1Jn

N’ayons pas peur d’être humain au-delà de ce qui est humainement concevable et convenable ;

 osons vendre la peau du loup sans l’avoir tué _ nous-même, le Christ l’a fait pour nous.

Cela peut nous paraître déraisonnable. Telle d’ailleurs été la réaction des juifs écoutant Jésus

Jn 10 [20] Beaucoup d'entre eux disaient : " Il est possédé, il déraisonne "

Mais puissions-nous dire tous avec Paul

1Co 4,10 Nous sommes fous, nous, à cause du Christ