Dimanche 31 mai 2015

Trinité

vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;

et c’est en lui que nous crions « Abba ! »,

c’est-à-dire : Père !

 

C’est en l’Esprit que nous nous tournons vers le Père avec les mots du Fils lorsque nous disons « Père », « notre Père »…

 

Le « Notre Père » est la prière par excellence du chrétien, celle que nous avons reçue de Jésus par l’Eglise.

 

Lorsque nous reprenons les mots de Jésus, nous devenons véritablement ce que nous sommes, le Corps du Christ ; nous devenons alter christus, d’autres Christ et le Christ lui-même.

 

Lorsque nous disons avec Jésus « notre Père », nous sommes véritablement associés à Jésus dans sa filiation divine. Nous entrons dans une intimité toute particulière avec le Père.

« Puisque nous sommes ses enfants,
nous sommes aussi ses héritiers : [.] héritiers avec le Christ »

 

Et si nous pouvons appeler ainsi Dieu « abba » « papa » c’est que l’Esprit de Dieu le proclame en nous.

« C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. »

Nous ne pouvons pas appeler Dieu Père en pleine adhésion de cœur et d’âme à moins que l’Esprit Saint ne nous l’inspire.

 

Lorsque nous disons le « Notre Père », c’est l’Esprit Saint lui-même qui à travers nous, avec les mots du Fils, s’adresse au Père. Le Notre Père nous introduit véritablement dans la communion trinitaire.

   

Paradoxe : souvent devant un crucifix i.e. devant le Fils que nous récitons le NP !

Pas le lieu d’une confusion des personnes mais l’expression de leur unité de nature.

 

Nous croyons en 1 seul Dieu en 3 Personnes.

Notre Dieu n’est pas solitude, il est communion.

Notre Dieu n’est pas silence, il est dialogue.

Notre Dieu n’est pas un bloc monolithique et stérile, il est explosion de vie.

 

Et nous sommes à son image, appelés à être sa ressemblance, chacun pour soi-même et ensemble. Nous devons vivre l’harmonie de l’unité dans la diversité.

Jn 17,22 « qu'ils soient un comme nous sommes un »

Puissions- avoir nous avoir comme le disent les Actes 2,46  « un seul cœur » mais le texte ne dit pas « une seule âme » : être un comme Dieu est un, c’est aussi vivre la pluralité.

 

Non pas « Ein Volk, ein Reich, ein Führer ».

Dieu n’est pas dictature mais il est communion d’amour.

Notre foi au Dieu Trinitaire, à la fois unique et pluriel, est pour nous chrétiens, si nous l’intégrons vraiment, l’assurance de ne pas tomber dans l’intolérance et le fanatisme.

Ce n’est, je crois, que dans la conversion au Dieu Trinitaire que le monde trouvera la paix véritable :

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples :

baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit »