Dimanche 27 septembre
2015
26ème TO
B : miracle et chute
celui qui fait un
miracle en mon nom on pourrait se dire que cet apophtegme de Jésus ne nous concerne pas
dans la mesure où nous ne faisons guère de miracles et n’en voyons pas non
plus beaucoup… mais est-ce si vrai ? |
Un miracle est une manifestation de puissance, la mise en œuvre de la
puissance de Dieu. Or la puissance de Dieu se manifeste de bien des manières dans nos
vies : ·
Le pardon donné en son nom ; le pardon
que nous donnons parce que nous portons son nom Et plus globalement
tous les actes bons que nous accomplissons au nom de notre foi : cela
tient du miracle ; c’est véritablement la puissance de Dieu qui se
réalise alors en nous. Mais avec discrétion. Car telle est la manière de faire de Dieu en Jésus Christ : le
summum de sa puissance, son plus grand miracle, il l’accomplît dans la mort
et la résurrection de Jésus, dans le dépouillement de la croix et la solitude
du tombeau… |
Comme prêtre : je participe tout spécialement de la puissance de
Dieu dans l’administration des sacrements et en particulier chaque jour dans
la célébration de l’eucharistie où Dieu lui-même se rend présent par l’intermédiaire
de mon ministère et de mes faiblesses. Heureusement que Dieu se fait alors discret dans son être présent
pour nous car je n’oserai pas sinon le célébrer, le toucher, le goûter. |
Humblement mais véritablement, dans nos manières de vivre participons
tous du miracle ultime de notre salut offert en Jésus Christ. La parole de Jésus relevé en incipit de cette homélie nous concerne
donc tous. celui
qui fait un miracle en mon nom Est-ce dire que nous ne parlons jamais mal de Dieu ? que nous ne
portons jamais de faux témoignage à la gloire de Dieu dans nos manières de
vivre ? hélas ! Jésus nous dit que ce n’est pas le cas « aussitôt après » ! mais reconnaissons
que cela nous arrive « plus tard », et pas forcément « beaucoup
plus tard »… Peu de temps après la Cène, Judas trahira Jésus et Pierre le reniera. Mais Pierre saura ne pas désespérer du pouvoir de Dieu à se
manifester en lui ; il saura accueillir le miracle du pardon pour en
devenir lui-même vecteur. |
Le scandale n’est pas dans la chute. Il est dans le fait de rester
par terre au risque de provoquer soi-même la chute d’un autre. Le scandale n’est pas dans la chute. Il est dans le refus de la main
tendue pour nous relever. |
Le vrai scandale, c’est de se complaire dans sa médiocrité et de
refuser de laisser la puissance de Dieu se révéler à travers nous, de dénier Dieu
de pouvoir faire des miracles en nous et par nous. O Saint-Esprit du Père et du Fils, donnez-nous d'être fortifiés par
cette force qui est selon vous, afin que nous participions aujourd’hui avec
nos petits moyens du miracle de votre salut sur la terre, qui fera de nou s
demain, dans le ciel, des saints. |