Dimanche 4 octobre 2015

27ème TO B : le mariage une vocation

« ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

 

Jésus est on ne peut plus clair sur le sujet.

Le mariage est indissoluble !

 

Le mariage est une des réalités les plus anciennes de notre humanité, plus vieux peut-être que la religion elle-même.

Le mariage c’est la libre union pour toute la vie d’un homme et d’une femme avec le désir d’accueillir ensemble la vie (dans la mesure du possible).

 

Si ces conditions sont remplies, il y a mariage. Mais si une seule manque, quand bien même il y aurait eu contrat ou célébration, union ou enfants, il n’y a pas mariage.

 

Vous remarquerez que la foi n’est pas citée dans les conditions préalables. Si l’Église catholique se reconnait à elle-seule le droit de marier des catholiques, elle reconnaît comme pleinement valide et donc indissoluble le mariage des non baptisés à partir du moment où les conditions sont remplis.

Ce n’est certes pas alors un mariage sacramentel _ on ne peut pas demander à des non-baptisés d’être signe de l’amour du Christ pour son Eglise, mais il y a vrai mariage naturel, qui nous dit aussi à nous croyants qqc de Dieu tant il est vrai que tout amour vrai vient de Dieu. Ce qui veut dire aussi que la sentence de Jésus,  « ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » est donc aussi valable pour un vrai mariage entre non croyants.  

 

L’Eglise ne peut pas annuler un mariage mais parfois elle reconnaît que là où on a cru voir un mariage il n’y en avait pas suite à un défaut de liberté, de maturité etc…

Elle n’annule pas un mariage mais elle le reconnait comme nul et non avenu.

(ce qui ne présume en rien quant à la valeur morale ou à la beauté de ce qui a été vécu)

Lorsque selon le livre de la Genèse  Dieu déclare « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. »

Dieu ne dit pas que tout le monde doive se marier.

Parfois, quoique  rarement, l’Eglise  elle va même jusqu’à déclarer une personne inapte au mariage...

 

Il n’est certes pas bon que l’homme soit seul car créé à l’image de Dieu, être de relation dans son être trinitaire, l’humain est un être de relation, un être social.

 

Par ailleurs, notre biologie nous pousse en principe naturellement à l’union charnelle entre homme et femme et c’est une bonne chose.

L’ouverture à l’autre nous prépare à la rencontre avec le Tout-Autre.

Et la procréation nous introduit dans une meilleure compréhension du dessein pour nous du Dieu créateur.

Mais cela ne veut pas dire que toute union _ même belle et sainte _ soit pour autant un mariage.

 

Le mariage suppose une capacité à se donner totalement à l’autre qui n’est peut-être pas accessible ou aussitôt accessible pour tous : cela suppose une grâce spéciale. Le mariage est une vocation. Avec comme toute vocation peut-être beaucoup d’appelés mais peu d’élus.

 

La baisse du nombre des mariages n’est alors peut-être pas un signe de chute de la foi ou des mœurs mais le signe d’un meilleur respect de ce qu’est réellement le mariage.

De même que la baisse du nombre de prêtres témoigne d’une plus grande liberté dans cette réponse à l’appel de Dieu.

Ce n'est pas parce qu'on est célibatiare que l'on doit être prêtre ou religieux/religieuse; et ce n'est pas parce qu'on vit en couple dque l'on doive être forcément marié.

L’Evangile d’aujourd’hui se conclu sur les petits enfants que d’aucun veulent rejeter mais que Jésus accueille et bénit.

 « le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent », à ceux qui comme eux savent jouir de la vie, savent s’émerveiller des petites choses comme des grandes, sont vrais dans leur être relationnel avec les autres même su cela veut dire parfois être un peu turbulent ou impertinent.