Dimanche 1 novembre
2015
Toussaint : « heureuse sobriété »
Nous venons d’entendre Jésus qui trônant du haut de la montagne, tel
Dieu donnant la Loi à Moïse, transmet sa loi nouvelle à ses disciples, les Béatitudes. Le pape François dans son encyclique sur l’écologie « laudato si » en ajoute une
nouvelle au n°225, « une sobriété heureuse ». |
Il existe une écologie qui tend à faire non seulement de l’homme un
animal comme les autres, mais un parasite pire que les autres. En caricaturant,
pour sauver la planète, la solution serait alors d’en éliminer l’homme. Nous ne pouvons pas nous inscrire dans cette démarche. Certes, l’homme
se conduit parfois comme un prédateur envers sa propre espèce et à l’encontre
de son environnement. Mais le monde n’a pas de sens, de finalité en dehors de l’homme. C’est
en vue de l’homme que le monde a été créé. A « la fin des temps », quand l’homme aura reçu de Dieu la
ressemblance ultime avec Dieu pour laquelle il a été créé, « nous lui serons
semblables car nous le verrons tel qu’il est. » Alors le monde physique lui-même connaîtra son achèvement, mais pas
avant : « Ne faites pas de mal à la terre, ni à
la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons
marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » L’homme n’est pas un accident parasitaire pour le monde : il est
sa raison d’être. |
Un excès de chocolat peut rendre malade. Pas une raison pour éradiquer les cacaoyers. |
L’homme se conduit parfois comme un prédateur envers sa propre espèce
et à l’encontre de son environnement : nous sommes pécheurs. Mais des pécheurs appelés à la sainteté. Hors le chemin vers la sainteté que Jésus nous propose est celui du
bonheur, du vrai bonheur : il nous invite à être heureux. Certes la félicité qu’il nous propose semble un peu paradoxale : « Heureux
ceux qui pleurent, Heureux ceux qui ont faim et soif de la
justice, Heureux ceux qui sont persécutés pour la
justice, Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, » Ce n’est pas une invitation au sadomasochisme, c’est une invitation à
trouver le sens de l’essentiel, à nous attacher au seul bonheur que rien ne
pourra nous enlever, Dieu lui-même. De la même manière, le pape François lorsqu’il parle d’écologie, ne
nous invite pas à renoncer à tout mais à nous recentrer le l’essentiel nécessaire
au niveau matériel pour redécouvrir le vrai sens de la vie et du bonheur :
d’où l’expression « heureuse sobriété ». Elle est un appel à l’ivresse en Dieu, notre joie . Ap 22,17 Que
celui qui entend dise : "Viens !" Et que l'homme assoiffé
s'approche, que l'homme de désir reçoive l'eau de la vie, gratuitement. |
Que chaque carreau de chocolat soit une occasion de bénir Dieu pour
ses bienfaits passant par la nature et le travail des hommes. |
L’homme est au cœur du monde. Mais l’homme n’est vraiment homme que
Dieu est au cœur de l’homme. Là se
trouve la clef d’une écologie véritablement heureuse. « Dieu Tout-puissant qui
est présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures, [.] Guéris
nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des
prédateurs, pour nous semions la beauté et non la pollution ni la
destruction. [.] Apprends-nous à découvrir la
valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous
sommes unis à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie. Merci
parce que tu es avec nous tous les jours » Prière pour notre terre, pape François in « laudato
si » |