Dimanche 22 novembre 2015
Christ-Roi : sujet de la loi
« Ma
royauté n’est pas de ce monde » Ce disant, Jésus affirme la séparation
du religieux d’avec le civil. |
« Ma
royauté n’est pas de ce monde »
dit Jésus. En ce monde, Jésus n’est rien du point
de vue des autorités civiles. Quoique Dieu, il n’est en ce monde qu’un
homme comme un autre du point de vue de la loi. Ga
4,4 Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sujet de la loi, Or si Jésus a choisi d’être ainsi soumis aux lois des
hommes, nous devons en faire autant. Ro13
1-2 Que chacun se soumette aux autorités en charge. Car il n'y a
point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont
constituées par Dieu. Si bien que celui qui résiste à l'autorité se rebelle
contre l'ordre établi par Dieu. |
Lettre à Diognète (fin 2ème
s) Les
Chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par la
langue, ni par les vêtements. Leur
genre de vie n’a rien de singulier Ils
se conforment aux usages locaux (.) tout en manifestant les lois
extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle. Ils
passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux
lois établies et leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois. |
Cependant, Jésus est bien roi et comme
tel il n’est pas soumis à la loi : le roi (antique) étant au-dessus des
lois. Jésus est Roi de l’Univers, roi
cosmique : il est Dieu. Dieu n’est pas soumis aux lois des
hommes. La religion n’est pas du ressort des lois humaines. Quand la loi des hommes s’aventure
dans le domaine religieux, elle perd toute légitimité car elle prétend juger
de ce qui lui est supérieur. Ac
5,29 "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Voilà un principe indéfectible de
toute croyance religieuse ! Aucune limite à l’objection de
conscience. Cela ne veut pas dire qu’il soit
légitime de prendre les armes ou de se faire sauter au nom de sa foi : Ap
1,5 Jésus Christ, le témoin fidèle, le
premier-né des morts, le prince des rois de la terre. Témoin = martyr en grec. Notre Dieu s’est laissé crucifier. Comme
chrétien, notre fidélité à Dieu ne peut justifier la violence sinon celle
subit. |
Lettre à Diognète : Ils
aiment tous les hommes et tous les persécutent. On les méconnait, on les
condamne ; on les tue et par là ils gagnent la vie. Ils sont pauvres et
enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en
toutes choses. On les méprise et ils sont justifiés. On les insulte et ils
bénissent. On les outrage et ils honorent. |
Nous avons à la fois un devoir de
soumission et un devoir de résistance à l’égard des lois humaines selon
qu’elles sont légitimes ou non i.e. tant qu’elles respectent la Loi divine. Dieu n’est soumis ni à la violence ni à la majorité des
urnes : il est Dieu de l’Univers et nous sommes ses libres sujets,
citoyens du ciel, citoyens en ce monde d’un Royaume qui n’est pas de ce
monde. |