Dimanche 29 novembre 2015

1er Avent C : un sens à l’histoire

Pour beaucoup aujourd’hui le monde n’a pas de sens, la vie n’a pas de sens.

Et en effet comment trouver un vrai sens à la vie si la vie elle-même n’est conçue que comme le fruit du hasard.

 

Les lectures de ce jour, en nous parlant de la venue ou plutôt des venues du Christ, centre et oriente l’histoire de l’humanité, lui donne une cohérence, un sens.

 

Comme une « parole de bonheur », Jérémie annonce la venue d’un sauveur. Mais pour en parler il n’utilise pas l’image d’un guerrier victorieux ou d’un roi glorieux, Jérémie utilise l’image du germe

« je ferai germer (.) un germe de justice »

Càd qqc d’humble et en devenir.

 

Il annonce la venue dans notre chair mortelle de Jésus dont nous allons fêter la nativité à la Noël.

Evènement unique et définitif du salut accompli dans la venue, la vie, la mort, et la résurrection de Jésus.

Il y a un avant JC et un après.

 

L’histoire des hommes n’est plus un présent sans cesse renouvelé  _ vision cyclique et fataliste de l’histoire_ ,

Ecclésiaste (Qo) 1,9 Ce qui fut, cela sera, ce qui s'est fait se refera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil !

elle est maintenant centrée sur l’incarnation du Fils de Dieu.

 [10] Qu'il y ait quelque chose dont on dise : "Tiens, voilà du nouveau", cela fut dans les siècles qui nous ont précédés.

 

Nous ne croyons pas à la réincarnation, rechute quasi inévitable dans les affres de la chair : nous croyons à qqc de nouveau, à la résurrection manifestée en JC.

 

1Th et Lc, écrits après la venue dans la chair et la résurrection de JC,  nous annoncent une autre venue de JC cette fois non plus comme un germe discret mais de manière remarquable et glorieuse = la parousie.

« nous attendons ta venue dans la gloire » proclamons-nous à chaque eucharistie.

 

Ainsi non seulement pour nous l’histoire est centrée sur l’incarnation de Jésus mais elle est aussi orientée vers son retour glorieux. Nous ne vivons pas dans la nostalgie du passé nous vivons en tension vers le retour du Christ, la récapitulation, l’accomplissement de toutes choses un jour en Christ.

 

Notre foi en la résurrection n’est pas l’espérance d’un retour à la vie mythologique du Jardin d’Eden, fut-il peuplé de 70 femmes complaisantes par mâle sauvé,  

Notre espérance est plus grande, plus glorieuse : nous attendons notre divinisation en Jésus Christ.  

« Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit fait dieu » selon la formule de St Irénée de Lyon.

 

Voilà une vraie « parole de bonheur » ! voilà de quoi donner ou redonner du sens à nos vies et à toutes vies.

Ni continuel recommencement, ni retour en arrière, non plus que fuite en avant.

Mais attente paisible et priante de la venue du Sauveur .

« Restez éveillées et priez en tout temps » nous dit Jésus « redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche »