Dimanche 3 avril 2016

2ème de Pâques : présence eucharistique

« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,

si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,

si je ne mets pas la main dans son côté,

non, je ne croirai pas ! »

Comme Thomas, nous aimerions pouvoir voir et toucher le Seigneur Jésus, avoir des preuves pour croire et ainsi dire avec st Thomas


« Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Or, sauf exception de l’ordre de l’apparition miraculeuse comme pour St Antoine de Padou, Jésus ne se donne pas à voir à nous charnellement si ce n’est sous une apparence bien insipide à l’eucharistie.

Mt 26,26 Prenez, mangez, ceci est mon corps."[27] Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna en disant : "Buvez-en tous ;[28] car ceci est mon sang

 

Jésus ne dit pas « ce pain est mon corps » ou « ce vin est mon sang »

Mais « ceci est mon corps » et « ceci est mon sang »

Car alors le pain n’est plus du pain et le vin n’est plus du vin, mais ils sont devenus vraiment le corps et le sang de Jésus.

 

Cependant, en apparence, physiquement, chimiquement, rien n’a changé. Et tant mieux ! nous ne sommes pas de cannibales !

Jésus se donne vraiment corporellement à nous mais d’une manière qui n’est discernable que par la foi. Là où nos yeux ne voient qu’un peu de pain et de vin, l’Esprit Saint nous fait reconnaître Dieu présent.

 

Lorsque le prêtre élève l’hostie puis la coupe consacrés, une pieuse coutume veut que le fidèle dise à voix base ou en silence, le cri de foi de Thomas :

 « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Lorsque nous communions au corps et au sang du Christ, ou au corps ou au sang du Christ _ car communier sous une espèce c’est comme communier aux 2 car le Christ est véritablement totalement présent sous l’une et l’autre espèce, Dieu ne se donnant pas en partie mais toujours totalement _

Lorsque nous communions au corps et au sang du Christ, nous recevons en nous Celui dont nous faisons nous-même partie puisque par le baptême nous sommes devenus véritablement le corps du Christ.

Devenez ce que vous recevez, devenez le Corps du Christ.

Devenez ce que vous recevez, vous êtes le Corps du Christ.

 

Mais ce Corps du Christ nous ne le sommes pas de manière individuelle mais de manière ecclésiale, ensemble : l’Église est le Corps du Christ.

 

La communion ne doit jamais donc être un consumérisme égoïste et personnel. Lorsque nous communions, nous alimentons le Corps toute entier de l’Église, nous communions aussi pour les membres du Corps qui ne peuvent pas communier pour une raison ou pour une autre. Ne manquons donc pas au repas eucharistique ! n’imposons pas aux autres le jeûne.

Par ailleurs nous qui sommes le Corps du Christ, ayons conscience que nous sommes le seul Christ que le monde puisse voir et toucher physiquement : nous sommes le signe visible du Christ vivant pour notre monde d’aujourd’hui.

Ne soyons pas des tabernacles fermés et enfermés mais ouvrons nous aux autres pour leur donner la vie du Christ Jésus.

Heureux ceux dont on voit qu’ils croient !