Dimanche 26 juin 2016

13ème TO C : hospitalité

« on refusa de la recevoir (dans un village de Samaritains) parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem ».

 

Les Samaritains sont tenus au devoir sacré de l’hospitalité !

Et pourtant, ils refusent d’accueillir chez eux Jésus.

Il faut dire que Jésus présente pour eux 2 tares : non seulement c’est pour eux comme un étranger mais encore il est engagé dans une démarche de pèlerinage contraire à leur foi.

 

L’hospitalité est un devoir sacré que l’on retrouve dans la plupart des religions.

L’hospitalité c’est le refus du repli sur soi, c’est se mettre en disponibilité de rencontre avec l’autre.

C’est une démarche spirituelle d’ouverture.

 

Il ne peut être religieux – et en lien avec le divin, celui qui ne serait pas ouvert à l’autre.

L’hospitalité est une démarche spirituelle.

 

En cela elle est contraire aux tendances égoïstes de la chair dont parle St Paul. « il y a là un affrontement »,  une lutte spirituelle en nous.

 

Selon la chair, nous aurions tendance à nous réserver pour ceux que nous aimons, ceux qui nous sont les plus proches, les plus semblables.

L’Esprit nous invite à nous libérer de cette réaction par trop charnelle.

 

Emigrés : asile réservé aux seuls chrétiens !

Immigration choisie ! mais la plupart n’a pas choisi d’émigrer !

 

Sg 19,15 certes il y aura pour ceux-là un châtiment, puisqu'ils ont reçu les étrangers d'une manière hostile

 

« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et le détruise ? » mais Jésus, se retournant, les réprimanda.

 

Les disciples Jacques et Jean sont doublement coupables :

-          Non seulement ils manquent de charité et répondent à la haine par la violence. On est ici loin de l’amour des ennemis prôné par Jésus ;

-          Mais encore ils veulent ordonner quelque chose au ciel i.e. donner des ordres à Dieu !

 

Et les deux sont peut-être liés.

Puisque Dieu est amour, se fermer à l’amour conduit inévitablement à l’apostasie, à renier Dieu et à vouloir prendre sa place.

 

La violence que nous vivons sur ou autour de certains stades, dans certaines manifestations par ailleurs légitimes… n’est pas déconnectée de notre difficulté à accueillir et l’étranger et Dieu dans nos vies

« laisse les morts enterrer leurs morts. Toi pars, et annonce le règne de Dieu »

On ne peut réformer les autres et faire leur bonheur malgré eux.

On ne peut que se laisser mettre soi-même en mouvement par l’Esprit saint de Dieu pour que le règne de Dieu vienne en nous en par nous.