Dimanche 23 juillet 2016

17ème TO C : non au marchandage !

Nous connaissons bien le magnifique marchandage d’Abraham avec le Seigneur en vue de sauver la ville de Sodome ou du moins ce qui peut en être sauvé sachant que seuls les justes en sont dignes.

Le salut est ici conditionné à la justice ce qui n’est pas très chrétien.

 

Abraham arrête son marchandage à 10 justes.

S’il se trouve 10 justes dans la ville de Sodome, Dieu ne la détruira pas : la seule présence de 10 justes sauvant ainsi de la destruction l’ensemble de la ville y compris les pires crapules…

 

Mais la suite du récit biblique nous dit que Sodome sera finalement détruite par le Seigneur après que celui-ci en est retiré quelques justes qui s’y trouvaient à savoir la famille de Lot.

Dieu les fait-il sortir de la ville afin qu’il y reste moins de 10 justes ?

Où les fait-il sortir parce qu’ils sont moins de 10 ?

 

Toujours est-il que le salut est conditionné à la justice des hommes. Le bon, le juste est sauvé tandis que le méchant péri.

On est encore dans une compréhension sinon païenne du moins pré-chrétienne de Dieu.

 

Du côté de Dieu, on est encore dans une logique de justice distributive, celle de la carotte et du bâton.  D’un Dieu à la fois père Noël et père Fouettard.

 

C’est avec Jésus que les choses vont véritablement changer.

Certes cela n’apparaît pas encore de manière évidente dans la prière du Notre-Père :

Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi

Dans cette prière, le pardon de Dieu semble conditionné à notre capacité à pardonner nous-mêmes.

 

La nouveauté viendra avec la mort et la résurrection de Jésus : lui le seul juste a pris sur lui notre péché et est mort pour notre salut.

 

Dieu vous a donné la vie avec le Christ :
il nous a pardonné toutes nos fautes.
    Il a effacé le billet de la dette qui nous accablait

 

Maintenant, Dieu nous a déjà pardonné et sauvé en JC, non pas du fait de nos mérites ou d’une quelconque justice mais par amour pour nous.

 

Ro 5,8 la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous

 

Quand on aime on ne marchande pas. Jésus a chassé les marchands du Temple.

L’amour vrai ne calcule pas. Il est gratuit.

 1Co 13,7 Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout.

 

Nous n’avons pas à aimer Dieu pour être sauvé.

Nous l’aimons parce qu’il nous a déjà sauvé car lui nous aime…