Dimanche 21 août 2016
21ème TO C : pas de salut dans l’anonymat
Quelqu’un
lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » L’auteur de la question est anonyme et
la question est générale. Jésus
leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite La réponse de Jésus renvoie chacun à
la question de son propre salut. |
« On » a souvent tendance à
dire « on » ou d’autres formules abstraites de généralisation pour
parler de ce qui ne va pas. Comme si l’anonymat ou le nombre diminuait
notre responsabilité personnelle face au drame de notre monde. |
On est peu de chose / On le fait tous
/ Si ce n’avait pas été moi, c’aurait-été un autre /… Beaucoup de confessions tournent de
fait à l’accusation des autres comme excuse à ce que l’on a fait soi. On se cache derrière le péché des
autres, derrière la loi, derrière le nombre… Incapables de s’assumer, nombres de pénitents
sont même incapables de dire « je ». |
Jésus s’opposera frontalement à cet anonymat
déresponsabilisant. Mt 5 [31] "Il a été dit d'autre part : [.] [32] Eh
bien ! moi je vous dis : Dieu aime chacun d’entre nous personnellement pour ce qu’il est, pour
qui il est. Il aime chacun d’un amour de préférence, d’un amour unique et
différencié des autres. Quand
le Seigneur aime quelqu’un, il lui donne de bonnes leçons ; il
corrige tous ceux qu’il accueille comme ses fils. Comme des parents aiment également mais différemment leurs enfants et
les traitent de manière différenciée pour leur propre bien. Ce qui est bon
pour l’un ne l’étant pas forcément pour l’autre. Cela peut parfois être ressenti
comme une injustice par tel ou tel enfant mais c’est pour son bien. Ainsi ce n’est pas en regardant les autres ou en estimant le nombre ou
la moyenne des sauvés que nous devons nous comporter avec Dieu. «
Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Dieu ne demande pas la même chose à tout le monde mais à chacun selon ce
qu’il lui a donné. Lc12
A qui on aura donné beaucoup
il sera beaucoup demandé, et à qui on aura confié beaucoup on réclamera davantage. |
L’Eglise ne pratique plus les tableaux
de pénitence attribuant à chaque péché précis une pénitence ou réparation
précise correspondante. Le désir de conversion exprimé par la
pénitence ne dépend pas du péché mais du pécheur repenti. Dans l’idéal se
serait donc au pénitent lui-même de choisir sa pénitence : « je
regrette ce que j’ai fait et je décide ceci ou cela en signe de conversion »… |
Notre Dieu est le Dieu des relations personnelles : que ce soit au
sein de la Trinité ou avec chacun d’entre nous. Certes 1Tm2,4 (Dieu) veut que tous les hommes soient sauvés Mais c’est chacun d’entre nous qui peut dire « il a donné sa vie
pour moi », « Jésus est mort sur la croix pour me sauver et
moi, je veux l’aimer comme il m’aime ». |