Dimanche 4 septembre 2016

23ème TO C, la règle de calcul

   Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour,

ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense

et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?

 

Devenir curé c’est comme vouloir bâtir cette tour alors, en cette rentrée scolaire, où en suis-je de mon calcul ?

 

Lorsque que j’ai écrit à Mgr G. PONTIERS me proposant pour reprendre le séminaire en vue de devenir prêtre diocésain, je lui ai dit :

« si vous voulez d’un mauvais prêtre, je suis disponible »

 

Mauvais prêtre car je sais bien que je ne suis pas vraiment la réponse à la prière répétée chaque jour à la fin du chapelet dans la cathédrale : donnez-nous de saints prêtres

Je ne suis pas saint. Je ne corresponds même pas à l’idée que je me fais d’un bon prêtre, d’un saint prêtre.

 

 Fort heureusement donc ce n’est pas à moi que cette grande question a été posée le jour de mon ordination :

« savez-vous s’il a les aptitudes requises ? »

 

Par-delà les réponses données par ceux à qui il revenait de le faire, la vraie conclusion de cette enquête résidait dans la formule finale de l’évêque :

« que Dieu achève en vous ce qu’il a commencé. »

 

Anecdote : Scout en Bretagne : indication « prêtre indigne » dans l'église.

 

Ce que j’ai vécu à l’heure de devenir prêtre, je le revis à chaque mission nouvelle reçue.

J’ai renoncé à calculer savoir si j’étais prêt ou capable de devenir curé de Marennes ou d’ailleurs.

En effet ce n’est pas comme si je me donnais à moi-même cette mission ; je la reçois d’un autre, de notre évêque… lui a dû faire les calculs, c’est sa responsabilité.

(ce qui de mon point de vue est assez libérateur).

 

Sachant comme le dit St Paul :

Rm 8,28 nous savons qu'avec ceux qui l'aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien, avec ceux qu'il a appelés selon son dessein.

 

Ce que l’église a théologisé en parlant de la grâce d’état et en affirmant dans la foi que fort de cette grâce : « là où l’homme se tait la fonction parle ».

La grâce s’exprimant parfois d’autant plus visiblement que l’homme est limité. Ce qui fit dire à st Paul, « lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. » en 2 Co12,10

Après que Dieu lui est déclaré : "Ma grâce te suffit : car la puissance se déploie dans la faiblesse

 

« ma grâce te suffit » c’est la devise de notre évêque, Mgr Georges COLOMB

 

Canonisation aujourd’hui de mère Theresa.

St Theresa de Calcutta dans le  beau texte intitulé «  je t'aime tel que tu es. » et sonnant comme une prière que Dieu nous adresserait, fait dire à Jésus : Je viens avec ma grâce pour toucher ton cœur et transformer ta vie.