Dimanche 16 octobre 2016

29ème TO C : la paix sainte

Ouverture de la semaine Missionnaire mondiale

Mission et conquête ont souvent été mêlées dans l’histoire de notre humanité : la Nouvelle France ne fait pas exception à la règle.

Si conquête il y a, il serait égoïste et injuste de ne pas chercher à transmettre la vraie foi aux peuples, aux personnes rendus accessibles. Vouloir mettre des peuples sous cloches ou dans des réserves comme des zoos soi-disant pour les protéger et sauvegarder leur culture est une aberration.

Chrétiennement parlant, tous les hommes ont droit à la Bonne Nouvelle (dans le respect de leur culture).

 

Mais ce droit peut-il justifier la conquête, justifier la colonisation, l’oppression, les conversions forcées, la guerre ?

« Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites.
Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline,
le bâton de Dieu à la main. »

 

Selon la Bible, la prise de possession de la Terre Sainte par les juifs c’est fait dans le cadre d’une guerre de conquête.

Le but n’était pas de convertir les habitants du pays mais de prendre leur place et pour cela de les massacrer :

Josué triompha des Amalécites au fil de l’épée.

 

Dt 2,34  le SEIGNEUR notre Dieu nous le livra ; nous l'avons battu, ainsi que ses fils et tout son peuple. [34] Alors, nous avons occupé toutes ses villes, et nous avons voué à l'interdit chaque ville : les hommes, les femmes et les enfants ; nous n'avons laissé survivre aucun reste.

Texte horrible !

Mais historiquement parlant, ces massacres n’ont heureusement jamais eu lieu sinon de manière limitée et isolée. Ces récits bibliques sont pédagogiques : le but, la fin de ces massacres étant de préserver pure la foi d’Israël, sans la compromettre avec les polythéismes environnants.

 

Il n’a pas de guerre qui soit sainte !

20/09/2016 à Assise : le pape François

« Le nom de Dieu ne peut justifier la violence».

 « Il n’y a que la paix qui soit sainte, la guerre ne l’est jamais ! »

 

L’annonce de la Bonne Nouvelle ne peut se faire que dans la conversion pacifique des cœurs.

Que ce soit par contagion de la joie de l’Evangile

« la joie de l’Evangile [.] est une joie missionnaire » EG 21

ou par les vertus du martyre reçu à la suite du Christ notre Dieu lui-même mis à mort sur une croix.

« Le sang des martyrs est semence de chrétiens. » Tertullien

Nous n’avons pas à courir au-devant du martyre mais nous pouvons rayonner la joie de nous savoir aimer par Dieu. C’est notre mission à tous, et pas seulement aux prêtres ou aux religieux, religieuses.

le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

 

Nous n’avons pas à nous en soucier vraiment.

Mt 6,34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s'inquiétera de lui-même.

Ce qui importe c’est de vivre vraiment aujourd’hui du feu de l’Esprit Saint et alors nous serons de vrais missionnaires de l’Evangile pour aujourd’hui et pour demain.