« Heureux »  Dieu veut que nous soyons heureux !

mais, en ce monde, si nous connaissons des plaisirs et de saintes joies, cependant nous ne connaissons pas le bonheur parfait et durable et nous éprouvons tous à un moment ou un autre peine et douleur.

Or par ce qui reste un mystère ineffable, Dieu a voulu nous donner d’avoir part à sa joie éternelle en venant partager notre misère humaine jusque dans la souffrance et la mort.

Ce bonheur, il l’offre à tous ceux qui voudront bien l’accueillir par-delà leur propre mort.

ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.

Il s’agit du « sang de l’agneau », pas du leur, pas du nôtre : c’est en Jésus et par Jésus, par son sacrifice unique que nous sommes sauvés.

Dieu ne nous demande pas le martyr ! il ne nous demande pas de renoncer à vivre, il ne nous demande pas de nous sacrifier ou de souffrir. Il veut au contraire que dès ici-bas nous vivions véritablement de la vie divine qu’il nous a donnée.

Nous devons vivre de la joie du Ressuscité sinon c’est pour rien et en vain que le Christ a donné sa vie pour nous.

« Un saint triste est un triste saint »

Mais cette joie peut sembler un peu paradoxale suivant l’Evangile d’aujourd’hui :

Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
    Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux ! »

-          D’abord, réaffirmons, que la souffrance n’a rien de salvifique en elle-même. Heureux ceux qui combattent la souffrance, la guerre, la maladie…

Etre saint, ce n’est pas s’abandonner à la souffrance ou s’y complaire, être saint c’est combattre le mal sous toutes ses formes. Il n’y a pas à rechercher la souffrance ou le martyr pour être saint.

-          Mais si le mal s’est acharné sur Jésus, le Saint, alors ne rêvons pas d’y échapper si nous essayons de vivre en disciples du Christ.

Heureux êtes-vous si l’on vous insulte,
si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.

Et heureux aussi sommes-nous si nous savons offrir jusqu’à nos souffrances inévitables comme un lieu d’identification au Christ Jésus.

Ce que nous exprimons tout spécialement à travers le sacrement de l’onction des malades.

Toussaint.

Tous saints : tous appelés à la sainteté.

Tout saint : tout ce que nous vivons, les joies comme les peines, tout peut-être saint et sanctifiant si nous l’offrons à Dieu, l’unique et 3 fois saint.