Dimanche 13 novembre 2016

33ème TO C : un travail alimentaire

« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre :

tout sera détruit. »

aujourd’hui et partout à travers le monde sauf à Rome où cela aura lieu dimanche prochain, les Portes Saintes de l’année de la Miséricorde sont détruites.

Mais cela ne veut pas dire que cela en soit fini de la Miséricorde et des œuvres de miséricorde. Nous avons eu une année de grâce particulière pour nous les réapproprier, il nous reste toute la vie les mettre en œuvres.

 

Et parmi les œuvres de miséricorde, première citée des œuvres de miséricorde corporelles : donner à manger aux affamés.

 

si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.

 

On peut avoir faim sans pour autant avoir le désir de ne pas travailler. Soit que l’on ne trouve pas de travail, soit que le travail qu’on exerce ne « nourrit pas son homme », ne suffit pas pour lui, pour elle, pour la subsistance de sa famille.

 

La DSE nous rappelle que toute personne a droit à un travail lui permettant de vivre dignement, ainsi que sa famille.

Dans l’ordre normal des choses, il n’y aurait donc pas à « donner à manger aux affamés », « vêtir ceux qui sont nus » etc…

 

Il nous faut le faire ! puisqu’il y a besoin

Mais il nous faut aussi agir pour changer la société afin que cela soit exceptionnel, accidentel, et que la norme soit une vie digne pour chacun issue de son travail.

Donner un poisson d’en l’urgence à celui qui meurt de faim

Mais aussi lui apprendre à pêcher…

 donner à manger aux affamés.

Certains prônent une solution assez radicale à cela en proposant un revenu universel.

 

Certes cela peut paraître opposé à l’enseignement de St Paul :

si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.

 

La société d’aujourd’hui n’est plus celle de Paul, et encore moins sans doute celle de demain : il est possible qu’avec la robotisation, l’homme soit libéré à terme de tout travail servile…

 

Mais  l’absence de travail servile, ne veut pas dire absence de travail, absence d’activité.

Or c’est bien l’oisiveté que Paul condamne.

Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire.

 

Le revenu universel est donc une belle et noble proposition _ affirmation ce qui ne préjuge en rien de sa faisabilité réelle actuelle _

mais qui devrait avoir une contrepartie d’ « activité »  (travail associatif, social…).

Si la misère peut conduire à la dégradation des mœurs, l’oisiveté aussi et peut-être encore plus.

Comme dit le proverbe : l’oisiveté est la mère de tous les vices.

 

C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

 

Continuons à agir, à faire œuvre de miséricorde que ce soit dans l’urgence ou dans la transformation en profondeur de notre société.

 

Enfin, et pour finir, je vous invite à intégrer dans votre vie et dans l’écoute des homélies dominicales la plus savoureuse des œuvres de miséricorde spirituelle :

« supporter patiemment les personnes ennuyeuses »