Dimanche 19 mars 2017

7ème TO A, Messe des « amoureux »

 

si quelqu’un te gifle sur la joue droite,
tends-lui encore l’autre.

Cherchant toujours comment rendre la messe et l’homélie plus percutantes,

J’ai un moment pensé à vous inviter tous à donner une gifle à votre voisin pour voir sa réaction… Ne le faites pas !

En cette fête dédiée aux « amoureux » - 1er dimanche après la St Valentin-, 

Regardons cet autre passage biblique

Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Or – et sans revenir aujourd’hui sur la question de savoir qui est « mon prochain » - qui avons-nous  généralement de plus proche de nous que notre conjoint (quand on en a un).

Ce conjoint est tellement proche de nous que c’est parfois comme si nous ne faisions plus qu’un.

Gn 2,23 " Voici cette fois l'os de mes os et la chair de ma chair

C’est comme si alors ils n’étaient plus qu’un.

Le bonheur de l’un fait le bonheur de l’autre

La souffrance de l’un est souffrance pour l’autre ;  au point parfois que l’autre soit ressenti lui-même comme une souffrance…

Gn 2,23 " Voici cette fois l'os de mes os et la chair de ma chair

On souffre parfois dans ces os et dans sa chair.

Dimanche dernier : dimanche de la santé. Il existe un sacrement spécial pour les malades, pour les aider à dépasser leur souffrance, à la vivre en union avec le Christ = onction des malades.

 

Pas de tel sacrement pour les couples, « vous êtes vacciné » avec le sacrement de mariage.

Mais le vaccin n’empêche pas tout… 

Rien ne vaut une bonne hygiène préventive : du temps pour le couple, un groupe de Parole, une Équipe ND…

Et parfois le recours à une thérapie : il existe au niveau du diocèse plusieurs conseillers conjugaux par exemple.

L’amour comme la santé, même si cela ne dépend pas que de nous, cela s’entretient.

Mais il n’y a pas que l’amour conjugal qui existe.

Aimez vos ennemis, dit Jésus

Il y a différente manière d’aimer : amour du conjoint, amour des parents puis des enfants, amour des amis, amour du pays… et même jusqu’à l’amour des ennemis.

Ce qui est réconfortant dans cet ordre de Jésus, c’est qu’il reconnait que l’on peut avoir de ennemis. Jésus n’est pas un naïf. Il y a des personnes que ‘naturellement » on ne peut pas sentir.

Même ceux-là, il nous faut les aimer de l’amour que Dieu a pour nous, de l’amour que Dieu a pour eux.

1Jn 4,7 quiconque aime est né de Dieu et parvient à la connaissance de Dieu.

Tout amour vrai nous dit qqc de Dieu, même chez les non-croyants, et particulièrement dans l’amour conjugal.

Mais c’est dans l’amour des ennemis que se manifeste la grandeur de l’amour inconditionnel de Dieu pour tout humain.

Ro 5,8 en ceci Dieu prouve son amour envers nous :

Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.

C’est là le génie du christianisme. C’est là la révélation ultime que « Dieu est amour » 1Jn4,8

L’amour conjugal manifeste l’amour de préférence de Dieu pour chacun.

L’amour des ennemis révèle l’amour de Dieu pour tous.

C’est le même amour divin qui est ainsi manifesté, mais différemment : Dieu ne demande pas d’épouser son ennemi…

Sommes-nous prêts maintenant à tenter l’aventure de la gifle donnée ou reçue…

Il y a, je crois,  de plus sympathique manière de célébrer l’amour,

Le Cantique des cantiques, livre biblique souvent cité lors des mariages,  commence ainsi

Ct1,2 Qu'il m'embrasse à pleine bouche !

Que ce soit ainsi ou plus chastement, frères et sœurs, dans l’amour de Dieu, si vous le voulez,  embrassez-vous !