dimanche 2 avril 2017
5ème de Carême A :
Célébrer
Célébrer On aime à célébrer les évènements
joyeux : anniversaires, commémoration de telle ou telle supposée
victoire… On célèbre aussi les anniversaires d’évènements
plus dramatiques : souvenir de telle ou telle catastrophe, de tel ou tel
attentat… Il est de bon ton aussi de célébrer les
anniversaires de la mort d’un proche, en offrant par exemple une messe pour
eux. Mais, et je ne voudrais choquer
personne et encore moins ceux actuellement en deuil, dans quelle catégorie de
célébration entre la mort d’un défunt : joyeux ou triste ? |
La mort d’un proche est avant tout un
drame. Jésus lui-même, bien placé pour croire
à la vie éternelle, pleure à la mort de son ami Lazare. Jésus se mit à pleurer. Rien ne saurait remplacer l’absence de
l’être aimé. Les larmes sont une manière de
célébrer l’être aimé. Elles sont une proclamation, un cri, une prière. Et d’ailleurs dans l’expérience
spirituelle, on connait la grâce du don des larmes… |
Le rite d’aspersion du corps du défunt
avec de l’eau est sans doute psychologiquement comme une métaphore humaine de
nos larmes. Mais cette eau est aussi un rappel de
notre baptême par lequel nous avons été plongés dans la mort et la
résurrection avec le Christ. L’eau du baptême est eau de la vie, de la vie éternelle
qui nous est donnée en JC. |
Voila pourquoi, la mort d’un proche
est aussi une célébration pascale, une célébration emplie de joyeuse espérance
en la résurrection, en la vie nouvelle dans laquelle entre l’être aimé. Liturgiquement
parlant, le jour de la mort est désigné comme le dies natalis, le jour de la naissance à la vie divine. Cette naissance, c’est la naissance
selon l’Esprit : Et
si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Cet Esprit Saint habite déjà en nous, en
nos corps mortels. Et voila pourquoi nous honorons Dieu dans nos corps (de la conception au terme de la
vie) et même au-delà, jusqu’à travers le respect dû aux cadavres - quand bien
même ils sentiraient déjà depuis 3 jours ou plus comme le corps de Lazare… |
Le rite de l’encens est là pour
rappeler que le défunt a été oint à son baptême avec le chrême parfumé et est
devenu dans son corps un Temple de Dieu. En
signe de respect pour vous et pour votre corps qui fut un Temple du Saint
Esprit, N. recevez cet encens. Qu’il monte jusqu’à Dieu avec notre prière. |
Toute notre vie est appelée à être
comme une célébration de l’amour de Dieu qui nous a été manifesté en JC et
auquel nous sommes devenus participants par notre baptême. 1Co 10,31 Soit
donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. C’est en vivants, en communion avec
tous les vivants –encore ici-bas ou déjà au ciel – C’est en vivants que nous pouvons
célébrer le Vivant. Ap 1,17-18 "Ne crains pas, je suis le Premier et
le Dernier, le Vivant |