Dimanche 24 septembre 2017

25ème TO A : euthanasie

je désire partir pour être avec le Christ,
car c’est bien préférable ;

 

autrement dit, Paul souhaite la mort comme un bien

 

Pour le croyant, la mort ne peut être qu’une belle mort = euthanasie

Car ce qui attend le croyant c’est le bonheur d’être avec le Christ, bonheur devant lequel tout bonheur terrestre pâli.

Toute notre vie est une préparation à la vraie vie avec le Christ.

 

C’est la vie éternelle à venir qui donne sens à la vie terrestre.

Cette vie terrestre actuelle est belle de ce qu’elle va devenir, elle a du sens parce qu’elle a un sens, parce qu’elle est dirigée vers le ciel.

Puisqu’une belle mort nous attend, qu’une belle vie nous attend par-delà la mort,  alors nous pouvons déjà  mener une belle vie.

Nous sommes heureux de ce que nous le serons.

 

Voir un cuisinier préparer pour moi un bon plat me réjouit par avance de le consommer plus tard.

J’en salive déjà.

De même soyons donc heureux de ce que nous serons heureux.

 

Mais il peut arriver que la vie actuelle soit si pleine de souffrances et de malheurs et de difficultés que l’on puisse souhaiter en finir au plus vite pour passer au bonheur céleste.

 

Ce fut par moment le cas de Paul : humilié, flagellé, lapidé etc.

Mais s’il a alors souhaité la mort comme un bien, il ne l’a pas recherchée, convaincu qu’en vivant il pouvait être encore un peu utile au Seigneur et aux autres.

 

pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage.
    Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir.
    Je me sens pris entre les deux : je désire partir pour être avec le Christ, car c’est bien préférable ;
    mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire.

On ne doit pas rechercher la mort, y compris celle du martyre ; ce n’est pas à nous de juger des projets de Dieu sur nous, de notre utilité ou de celle de qq’un d’autre.

 

Cependant, toutes les souffrances ou tortures ne sont pas passagères comme celles de Paul malgré leur répétition ; et certains se retrouvent parfois pris d’une manière incurable et sans trêve livrés à une souffrance indépassable et inexorable.

Pour ceux-là, la mort physique, la mort terrestre, peut être parfois le seul remède à la souffrance. Ce n’est pas la mort qui est désirée mais un terme à la souffrance.

Le pape Pie XII déjà avait reconnu comme légitime l’utilisation de la morphine pour lutter contre la souffrance quand bien même cela entrainerait la mort : ce n’est ni un meurtre ni un suicide lorsque la mort n’est pas le but mais le passage obligé dans la lutte contre la souffrance.

Non à l’euthanasie, à la recherche d’une prétendue belle mort physique. Mais Oui à la lutte contre la souffrance fusse au prix de la vie actuelle.

Nous sommes faits pour la vie, pour une belle vie, de sa conception la plus naturelle possible à sa fin physique la plus naturelle possible en n’oubliant pas qu’il existe des souffrances impossibles à vivre.

 

soit que je vive, soit que je meure,
le Christ sera glorifié dans mon corps.