Jeudi 2 novembre 2017

Commémoration des fidèles défunts : Heureux les futurs saints !

Hier pour la Toussaint, la liturgie nous a donné à entendre le même évangile que j’ai choisi dans le rituel des funérailles pour aujourd’hui : les béatitudes proclamées par Jésus selon St Mathieu

 

« Heureux », Dieu veut que nous soyons heureux.

 

Puisqu’il nous aime, Dieu veut notre bonheur, il veut que nous soyons heureux.

Mais de même que l’on ne peut forcer qq’un à aimer, on ne peut pas faire le bonheur de qq’un malgré Lui…

Même Dieu sans doute ne le peut pas.

Tout-Puissant qu’il est, il a du renoncer à contrôler nos vies, à les manipuler, à vouloir faire notre bonheur malgré nous, à nous sauver ou nous perdre de gré ou force… Dieu ne fait ni mourir ni vivre en ce monde, il ne fait ni gagner au loto, ni dérailler les trains.

 

Et il l’a montré en venant partager notre impuissance en ce faisant l’un de nous, Jésus, livré à lui-même comme nous jusque dans la souffrance et la mort.

Semblable à nous jusque dans la mort pour que nous puissions lui être semblables par-delà la mort, car il est ressuscité, il est vivant à jamais.

 

Le bonheur complet n’existe pas de manière durable en ce monde.

Mais il nous est promis dans l’autre si nous le voulons bien.

 

Hier : Toussaint : ceux qui partagent déjà pleinement la gloire et le bonheur de Dieu, auprès de Dieu.

Aujourd’hui : Commémoration des fidèles défunts : ceux qui, en chemin de sanctification, sont déjà au ciel, ont déjà la pleine vision de Dieu mais ne partagent pas encore vraiment auprès de Lui pour partager son bonheur.

Il est parfois difficile d’accepter d’être Heureux : « je ne le mérite pas », « c’est trop beau pour être vrai »…

Le purgatoire est ce temps donné pour consumer nos appréhensions afin d’accueillir enfin en plénitude le joie de Dieu..

 

Nos prières pour nos défunts sont comme des baumes de joie les aidant à entrer dans la félicité divine.

Et nos prières confiées à l’intercession des saints nous donnent de communier à leur bonheur en Dieu.

 

La prière liturgiquement la plus grande, c’est le sacrifice eucharistique, la messe offerte pour telle ou telle intention d’où la traditionnelle messe de huitaine et les messes anniversaires etc. célébrées pour le bonheur du défunt.

 

Un club de vacances célèbre avait pour slogan : « le bonheur si je veux ».

JE LE VEUX !

Et c’est parce que je sais qu’un bonheur sans limite m’attend au ciel que je ne peux qu’être heureux déjà ici-bas comme par anticipation et ce quel que soit les difficultés ou drames qui peuvent arriver.

« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,

car votre récompense est grande dans les cieux ! »

Heureux ceux qui seront heureux, heureux les futurs saints, qu’ils soient encore parmi nous ou défunts.