Dimanche 14 janvier 2018
2ème TO B : Jésus allait et
venait
Fête du baptême 104ème journée
mondiale du migrant et du réfugié Et le 13/01 fête de St
Hilaire de Poitiers |
Né dans une noble et riche famille païenne
d'Aquitaine, Hilaire, jeune homme était doué pour les études, mais la
question du sens de la vie le tourmentait. Où se trouve le bonheur pour
l'homme? A quoi sert d'exister si l'on doit mourir? Y a-t-il un dieu? Déçu dans
ses lectures, il découvre un jour ce passage de la Bible "Je suis celui
qui est" et s'enthousiasme. Mais la mort reste une idée insupportable.
Il trouvera le plein rassasiement de sa faim spirituelle dans l'Évangile de saint Jean, l'évangile de l'Incarnation et de la Résurrection. A
trente ans, il demande le baptême. Son envergure le désigne à l'attention des
fidèles. Il est élu évêque de Poitiers, rencontre saint Athanase d'Alexandrie, alors en exil en Gaule à cause de l'hérésie
arienne. Combattant à son tour cette hérésie, il est exilé en Phrygie (en
Anatolie en Turquie actuelle) et
découvre la théologie grecque. De retour en Gaule, il fera triompher à la
fois l'orthodoxie et la paix religieuse. En accueillant saint Martin, né en Pannonie, l'actuelle Hongrie, pour
fonder le monastère de Ligugé, il favorisa l'instauration du monachisme en
Gaule. Dans son magistral "Traité sur la Trinité", il a le premier
fait entrer, dans la langue latine, les subtilités et les délicatesse de la
langue grecque. De tous les Pères Latins, il est celui dont la pensée est la
plus proche des Pères Grecs. Hilaire
est originaire de l’Aquitaine : il puisse sa foi dans l’Évangile selon
St Jean originaire d’Israël ; il affermi sa foi au contact de St
Athanase d’Alexandrie, l’Égyptien alors en exil en Gaule puis subit lui-même
l’exil en Turquie. Quant
à St Martin de Tours, c’est un émigré de Hongrie… |
Notre foi catholique n’est
pas liée à un territoire, elle est fille de migrants et de réfugiés. Avant que d’être français ou
européens, nous sommes des citoyens du ciel. Lettre à Diognète : fin
IIème siècle (Les chrétiens) Ils s’acquittent de
tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des
étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur
est une terre étrangère [.] Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont
citoyens du ciel. |
Le Premier citoyen du ciel,
c’est Dieu, c’est Jésus. Jésus est le Fils éternel du
Père qui est venu dans notre monde, il est venu chez nous dans le
dépouillement d’une crèche, avec la nudité d’un bébé. Certains migrants qui
arrivent chez nous n’ont parfois guère plus… qu’ils soient réfugiés
économiques, climatiques, sanitaires, religieux ou politiques. Venu parmi nous, l’Évangile
nous dit que Jésus « allait et venait ». Posant
son regard sur Jésus qui allait et venait, (JB) il dit : « Voici
l’Agneau de Dieu. » |
Doctrine sociale de l’Église : ·
Droit
à l’émigration et à l’immigration -
Droit
à la liberté de déplacement et de résidence à l’intérieur de son propre pays -
Droit
à l’émigration vers un autre pays et à y résider Mais qui dit droit dit aussi
devoir : le devoir de respecter le lieu d’accueil. C’est ce que dit la Lettre à
Diognète à propos des chrétiens : Ils
habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de
chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la
nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires
et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. |
Le baptême fait de nous des
créatures nouvelles en JC : nous sommes des citoyens des cieux !
mais nous avons à le vivre ici-bas du moins pour un temps. Minorité peut-être, et comme
exilée, nous avons à vivre notre foi du mieux possible, tout en respectant
ceux qui ne la partagent pas et même en supportant, dans une certaine limite,
des manières de vivre et des lois contraires à notre foi. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau
qu’il ne leur est pas permis de le déserter." Lettre à Diognète |