Dimanche 21 janvier 2018

3ème TO B : prévention et indulgence

Certains pourraient être surpris qu’une messe soit célébrée tout spécialement pour et avec les gendarmes,

mais à bien y regarder je trouve qu’il y a bien des ressemblances entre Dieu et la gendarmerie.

A commencer malheureusement sans doute par la peur du gendarme car certains vivent encore dans la peur de Dieu ou de l’enfer.

 

Que ce soit dans livre de Jonas ou dans l’évangile d’aujourd’hui, on entend comme un appel à se convertir :

Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. dit Jésus

 

Se convertir c’est se détourner du mal pour se retourner vers Dieu, vers ce qui est bien.

Pas seulement pour faire plaisir à Dieu mais aussi parce que là se trouve notre espérance et notre salut.

Dieu veut notre bonheur et il sait que celui qui s’acharnerait dans le mal, dans le péché,  ferait son propre malheur.

 

Ce que l’AT exprimait souvent en termes de récompense ou de punition, et que nous redisons plutôt en termes de conséquences de ses actes. Dieu ne peut pas faire notre bonheur malgré nous.

 

Toujours est-il que pour celui qui se détourne de son mal, quoiqu’il ait pu faire, Dieu qui veut le salut de tous, offre son pardon.

 

En voyant leur réaction,
et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise,
Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.

 

De même, l’ambition d’un gendarme n’est pas de punir mais de veiller au bien commun en incitant chacun au bien.

Et si pour ce faire, le gendarme doit parfois user du bâton symbolique de l’amende ou de la punition, reconnaissons,_  et c’est l’avantage du gendarme comparé à un radar automatique par exemple, _ que le gendarme ne sanctionne pas tout, toujours, et tout le temps : il fait œuvre de discernement et la majorité de son action est préventive et incitative.

En cela Ste Geneviève mérite bien d’être la sainte patronne de la gendarmerie, elle qui, usait de la confiance dont elle bénéficiait auprès de rois afin d’obtenir d’eux souvent la grâce des condamnés.

 

Mais attention, renoncer au châtiment ou faire grâce,

c’est renoncer à la punition en tant que vengeance et non pas renoncer à la sanction en tant que réparation.

Il en va du sérieux de la conversion.

Regretter le mal commis c’est aussi  faire pénitence et  chercher à le réparer si possible.

 

Ainsi si quelqu’un en confession s’accuse d’un crime et le regrette, certes je lui donne le pardon de Dieu, mais aussi, si cela est possible et souhaitable, je lui demande de s’accuser ou de réparer l’offense.

Ex. en cas de vol, il faut rendre ou rembourser.

 

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.

 

Seigneur, soit notre GPS, notre Guide Pour le Salut ; nous indiquant les zones de danger, non pour les éviter mais pour les traverser sans dommage.