Dimanche 25 mars 2018
Rameaux et Passion du
Seigneur
Rameaux selon St Jn
Les gens prirent des branches de palmiers Si
nous faisions une lecture fondamentaliste et littérale de la Bible _ ce qu’il
ne faut jamais faire _ nous n’utiliserions pour la fête d’aujourd’hui que des
branches de palmiers ! Mais
comme nous sommes des gens intelligents et ouverts, nous utilisons sans
difficultés aucunes toute sortes de branchage à notre disposition :
palmiers certes, buis souvent quand il y en a, olivier ou même fenouil… peu
importe. Peu importe… encore que le palmier est une symbolique particulière. |
Un général victorieux entrait dans la ville conquise sur un char de
guerre tiré par des chevaux en arborant une couronne de laurier sur la tête. Jésus entre dans Jérusalem directement assis sur un âne et même un
petit âne et pour ce qui est des branches de palmier elles sont étalées sur
le sol et piétinées selon les // Mt et Mc. Laurier et palmier sont tous 2
symboles de victoire. Mais le laurier désigne l’oppresseur tandis que le palmier représente
sa victime. La couronne de laurier représente la gloriole humaine, vaniteuse et
mortelle. Les branches de palmier représentent la gloire immortelle de celui
qui a donné sa vie pour Dieu. Il y a d’un côté la prétention académique des « Immortels »
et de l’autre la gloire éternelle des martyrs. Sans le savoir, en acclamant Jésus avec des branches de palmier, la
foule annonce son martyre. |
Une même célébration célèbre l’entrée glorieuse de Jésus et sa
Passion. Une même célébration sur 3 jours, celle du tridium pascal, célèbrera
le don de sa vie et sa résurrection. |
Passion selon
Mc
Jésus cria d’une voix forte : Cette parole de Jésus peut surprendre alors même que nous proclamons
de lui qu’il est vraiment Dieu ! |
Jésus est le Fils éternel de Dieu, il est la 2ème Personne
de la Trinité sainte, il est de même nature et consubstantiel au Père et à L’Esprit :
il est vraiment Dieu. Cependant, le temps de son incarnation, lui oj en morfh qeou comme dit Paul aux Philippiens i.e. de même essence ou nature que
Dieu ne retint pas jalousement Mais
il s’est anéanti, Jésus quoique de nature divine, en assumant notre nature humaine, a
renoncé à sa condition divine pour assumer la nôtre. Vraiment Dieu et
vraiment homme, il a comme renoncé à tout pouvoir et attribut divin pour
assumer nos limitations d’humain, de mortel. Or c’est bien face à la mort, la nôtre ou celle d’un proche, que nous éprouvons le plus notre mortalité,
notre impuissance. Et Jésus s’est abaissé lui-même jusqu’à vouloir connaître notre
angoisse devant l’abîme de la mort et c’est pourquoi à l’heure ultime, il a
comme perdu le ressenti de son lien unique et absolu avec le reste de la
Trinité, il connaît là la solitude existentielle qui est souvent la nôtre. D’où son cri, qui est le cri de notre humanité face au mal et à la
mort : X « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », Et pourtant « Vraiment, cet homme était Fils de
Dieu ! » Il nous a aimés jusque-là ! |
Nous ne célébrons pas la mort de Jésus mais l’amour de Dieu manifesté
en Jésus, son amour passionné pour nous. |