Dimanche 29 avril 2018
5ème TP année B : une
âme de planteur
En ce temps-là, Jésus disait à ses
disciples : Lorsque j’arrive
sur une nouvelle paroisse, sans me prendre ni pour Jésus ni pour Dieu le
Père, j’ai généralement une âme de planteur ou de vigneron. Ainsi en
arrivant sur Marennes il y a moins de 2 ans ai-je planté : pommier,
poirier, framboisiers, mûriers, cassissiers etc. ainsi que de la vigne _ en
vue de raisins de table blanc et rouge. Je n’ai
certes pu goûter pour le moment qu’aux framboises et ne gouterai pas au reste
dans un avenir proche : mon successeur en profitera comme l’abbé Salin
le fait actuellement à La Rochelle. Je ne mange
presque jamais de ce que je plante et pourtant je continue et continuerai
probablement à le faire car la plantation est pour moi comme une image de
notre Église. |
L’unique Église de Dieu, la vigne
véritable c’est le Christ lui-même avec Dieu pour vigneron. Cette vigne nous précède et nous
survivra. Ainsi la paroisse de St Pierre en
Seudre et mer existait avant moi, m’a reçu comme ouvrier viticole, et
continuera d’exister après moi. |
Planter des arbres quand j’arrive
quelque part tout en sachant que je n’en mangerai probablement pas les
fruits, c’est pour moi m’inscrire dans une histoire tout en proclamant sa
continuité au-delà même de mon passage. C’est comme une proclamation en acte
de ma foi en l’Eglise de Dieu : Petits enfants, n’aimons pas en
paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. |
L’unique Église de Dieu, la vigne
véritable, réside dans notre Église diocésaine de La Rochelle, portion de l’Eglise
catholique. Tandis qu’une paroisse elle n’en est
qu’une partie. Ex :
la cerise sur le gâteau n’est pas du gâteau Autrement dit, si notre Église
diocésaine est un cep de vigne, une paroisse n’en est qu’un sarment et ne
peut porter du fruit que si elle reste enter sur le cep principal, sur la
vigne de Dieu qu’est l’Église diocésaine. Le changement, même s’il est parfois
trop rapide, des ouvriers viticoles, des curés, est un cela une occasion pour
une paroisse, pour notre paroisse – puisque j’en suis curé jusque début
juillet - de mieux vivre son lien de dépendance avec l’Église diocésaine et
ainsi de mieux vivre de la sève du Christ. |
On peut être dérouté par le changement
de l’ouvrier viticole : on s’est d’abord méfié de Paul et c’était
compréhensible son parcours étant si différent ! L’archipel de St Pierre et Miquelon va
vivre en me recevant un changement pas forcément souhaité _ au lieu d’un
évêque sur place ils n’auront que moi_ puissent-ils garder leur espérance fixée sur
le véritable vigneron, Dieu lui-même. |
Je ne connais pas encore bien la
situation qui m’attend outre-Atlantique. Ce que je sais par contre c’est qu’ici,
grâce à l’existence d’une Équipe pastorale et de divers Conseils paroissiaux,
le changement pourra se vivre dans la continuité et en douceur. Le marais n’est
peut-être pas une terre très propice à la vigne mais nous savons jouir de son
fruit ! « À vous, toujours, la vie et la joie ! »
Ps 21 |