Dimanche 1 juillet
2018
13ème TO
B : donner la vie
L’évangile d’aujourd’hui comporte en apparence 2 évènements totalement
distincts imbriqués l’un dans l’autre : ·
La fille de Jaire ·
La femme ayant des pertes de sang. Cependant un indice nous invite à relire les deux histoires
ensemble : la jeune fille a 12 ans et l’écoulement de la femme dure
depuis 12 ans. |
La femme ayant des pertes de sang. Je ne suis pas médecin mais à en croire Marc c’est peut-être mieux
ainsi. Toujours est-il que la perte de sang chez une femme est généralement
assimilée au phénomène des règles. Ayant des pertes de sang depuis 12 ans, c’est comme si la femme en question
était incapable de concevoir un enfant. Elle n’est pas seulement impure de par la perte de sang, elle subit
de plus la malédiction de la stérilité. C’est pourquoi Jésus ne peut se satisfaire d’une simple guérison
physique, il en fait le lieu d’une bénédiction.
Ce faisant, cette femme est comme remise en l’état de pureté d’une jouvencelle
et Jésus ne l’appelle pas « femme » mais « fille ». |
Cette analyse repose sur le rapprochement ancien entre virginité et
pureté, ainsi qu’entre bénédiction et fécondité… Or aujourd’hui heureusement, la stérilité n’est plus comprise comme
une punition divine ni la sexualité comme une impureté. |
La fille de Jaïre. Jaire en parle en disant : Ma
fille, encore si jeune en grec qugatrion Or La finale de la péricope nous informe qu’elle a déjà 12 ans
autrement dit un âge où de nombreuses filles connaissent leurs premières
règles et devenaient donc dans l’antiquité, des femmes, des femmes à marier. Mais Jaire est incapable de
voir sa petite fille grandir. Il l’étouffe dans sa condition d’enfant. Lorsque Jésus la ressuscite, il lui dit : « Talitha koum », Ce qu’on pourrait aussi
traduire par « jeune fille,
redresse-toi », grandit, soit vraiment la femme que tu es » Aussitôt la jeune fille se
leva et se mit à marcher Debout, en position de
marche, elle peut pourra quitter la maison paternelle et vivre sa vie de
femme. |
Quand on aime, quand on tient à l’autre, on a envie qu’il reste et la
tentation qu’il ne change pas… en particulier dans la relation parents/ enfant Mais parfois, le laisser partir est une façon de lui montrer qu’on
tient à lui. |
Nous sommes faits pour la vie, pour donner la vie ! Que cette fécondité soit génétique ou spirituelle peu importe. Mais c’est dans la mesure où nous savons donner la vie que nous
serons nous-mêmes des vivants, des humains accomplis, debout, épanouis et
heureux. |