Dimanche 9 septembre 2018

23ème TO B : Effata puis tais-toi !

On amène à Jésus un sourd ayant conséquemment du mal à parler.

Jésus lui ouvre les oreilles, ce qui lui délie en même temps la langue.

Mais Jésus ordonne aussitôt à tous d’en rien dire à personne !

 

Il ouvre la bouche d’un homme et tente après en vain de lui fermer la bouche à lui et aux témoins.

Jésus sait-il bien ce qu’il fait ?

 

Dès le départ, Jésus a voulu maintenir un certain silence vis-à-vis de cette guérison.

Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule,

 

Pourquoi cela ?

Jésus est d’abord et avant tout venu pour Israël car comme le dit Jésus à la Samaritaine en

Jn 4 le salut vient des Juifs.

 

Cependant, souvenons-nous, du passage évangélique précédant directement celui d’aujourd’hui.

Cette femme était grecque, syrophénicienne de naissance, et elle le priait d'expulser le démon hors de sa fille.[27] Et il lui disait : "Laisse d'abord les enfants se rassasier, car il ne sied pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens."

 

La syrophénicienne lui a comme arraché un miracle par sa foi.

Or nous sommes aujourd’hui juste aux versets suivants alors que Jésus, nous dit l’évangile est « en plein territoire de la Décapole. » et donc en zone païenne.

La foule ainsi que le sourd sont probablement des païens.  

Jésus veut bien le guérir, mais il ne veut pas être pris pour un guériseur à la manière des païens d’où son refus de toute publicité.

Il accomplit certes la prophétie telle qu’exprimée par Isaïe dans la 1ère lecture

Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds.
    Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ; 

mais cette prophétie, les païens ne l’ont pas reçue, ne la connaissent pas et cela influe sur leur compréhension des faits.

Un même évènement sera interprété différemment suivant le point de vue et l’imaginaire des témoins.

Là où certains voient le hasard, la chance ou la fatalité ; d’autres voient le doigt de Dieu plus ou moins directement à l’œuvre…

Là où certains voient un acte de charité pure d’autres sont convaincus qu’il y a « anguille sous roche », un intérêt caché qq part…

 

« C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses :

 

Avons-nous entendu Jésus nous dire dimanche dernier.

Si j’utilise souvent l’expression « tous pourris » par exemple, je dois surement me remettre d’abord moi-même en question car la pourriture est sans doute d’abord en moi.

Si je vois le mal partout, c’est sans nul doute que c’est moi qui le projette.

Ne soyons pas naïfs de la manière dont les autres nous voient, de leurs préjugés, de leurs idées préconçues. Jésus lui-même a essayé en vain d’y échapper.

Mais ne nous faisons pas d’illusions non plus sur nous-même : nous avons nos propres préjugés etc.

n’ayez aucune partialité envers les personnes. implore Jacques dans sa lettre.

Que l’Esprit Saint nous aide à vivre dans la vérité !