Dimanche 7 octobre 2018

27ème TO B : À toi, le bonheur !

De tout temps, des couples se sont séparés mais on ne se marie pas en vue de se séparer.

De même, de tout temps, des enfants sont nés dans un cadre non idéal mais on n’a pas le droit de le faire exprès.

Le mariage.

En principe, c’est dans le cadre du mariage que la sexualité devrait pouvoir aider au meilleur épanouissement possible de l’homme et de la femme.

Dieu voulant notre plein épanouissement, tout exercice de la sexualité en dehors du mariage manque donc en théorie la cible, le dessein de Dieu sur nous ; c’est la définition même du péché, même si ce n’est pas là forcément matière à péché grave.

 

Mais malheureusement, il ne suffit pas non plus d’être marié pour accéder au plein épanouissement ; il faut mourir en ce monde au rêve de perfection de soi et de l’autre, pour vivre heureux et épanouis : on peut être charmant sans être le prince charmant…

 

Cependant, il arrive aussi, et de tout temps, que des personnes se marient sans être fait l’un pour l’autre, ou se marient tout à fait sainement et saintement et,  pour une raison ou pour une autre, en viennent cependant à devoir se séparer.

Il vaut mieux d’ailleurs se séparer que de rester ensemble si la vie commune au lieu d’être un lieu d’épanouissement devient synonyme de destruction, de déchéance…  Ce n’est certes pas l’idéal mais le moindre mal devient alors le seul chemin de sainteté raisonnable.

 

Paul dit aux jeunes en 1Co7,9

il vaut mieux se marier que de brûler.

Ce qu’on peut paraphraser en disant

il vaut mieux se séparer que de brûler.

Mais séparation ne veut pas dire rupture du lien sacramentel du mariage et l’on doit alors, autant que faire se peut, rester fidèle au conjoint.

« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

L’adultère est matière à péché grave. Mais il peut y avoir la matière sans qu’il y ait le péché grave : autrement dit, il existe parfois des circonstances atténuantes…

Et en tout cas, n’oublions jamais que   1Jn3.20

si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît toutes choses.

Les enfants

De même que ce n’est pas parce que des mariages échouent qu’il faut y renoncer ou programmer à l’avance la séparation ;

De même, ce n’est pas parce qu’il arrive que des enfants se retrouvent sans père ou sans mère ou avec tel ou tel handicap, que cela autorise le fait de concevoir un enfant en programmant, en lui imposant d’avance tel ou tel manque ou handicap. C’est là un comportement criminel et contraire au droit de l’enfant à naître.

  • Ce n’est pas parce que le monde n’est pas parfait qu’il en deviendrait légitime de le détruire encore plus.
  • Il n’est jamais légitime de commettre le mal, même en vue d’un bien.

« Laissez les enfants venir à moi,ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.

Il ne s’agit pas ici de revenir à une pureté ou une innocence originelle :

-          ressembler à un enfant, c’est reconnaître que l’on n’est pas un adulte au sens enfantin de personne idéale et autonome ;

-          ressembler à un enfant, c’est avancer dans la vie en sachant qu’on va de temps en temps tomber mais que quelqu’un est là pour nous relever et nous aimer quoiqu’il arrive.