Dimanche 14 octobre 2018

28ème TO B : mérite vs gratuité

En ce temps-là, un nouveau professeur arrivait dans l’établissement,
quand un élève accourut et, lui demanda :
« Maître, que dois-je faire pour avoir mon bac »
    ll lui dit : « Pourquoi dire que je suis maître ?
Personne n’est ton maître, sinon Dieu seul. Mais je veux bien être ton pédagogue, pour professeur.
    Tu connais les règles :
2 et 2 font 4       to be, was, been    U= RI  

Après l’auxiliaire « avoir » le participe passé ne s’accorde avec le COD que si celui-ci est placé avant

...
    L’élève répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
   L’enseignant posa son regard sur lui, et il l’aima.
Il lui dit : «  ne t’inquiète pas alors tu l’auras ton bac.

 

 

Vous avez entendu la différence entre cette petite histoire et ce que nous raconte l’Evangile ?

Vous trouvez sans doute la fin bien différente :

Dans un cas « tu l’auras ton bac »

Et dans l’autre : « une chose te manque » et « lui, à ces mots, devint sombre
et s’en alla tout triste, »

 

Cependant si la fin n’est pas la même c’est que le début ne l’est pas non plus ; le sujet n’est pas du tout le même mais l’homme qui vient voir Jésus ne l’a pas compris.

 

« Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »

 

L’homme vient demander à Jésus une recette, une technique, un cours, qui lui permettrait de gagner la vie éternelle comme on gagne un diplôme.

Il veut être sûr de réussir et mériter sa récompense.

Or le ciel ne se gagne pas ; la vie éternelle ne se mérite pas ; Dieu ne s’achète pas, même avec une vie moralement irréprochable…

Accueille-nous dans leur compagnie, (celle des saints)

  sans nous juger sur le mérite mais en accordant ton pardon par Jésus Christ, notre Seigneur.   

 Prière eucharistique n°1

Ne nous y trompons pas, il est bon de faire le bien le mieux et le plus possible, mais nous devons prendre garde à ne pas faire de nos mérites une richesse.

va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel.

La vraie pauvreté, celle qui a un sens spirituel, n’est pas la pauvreté matérielle.

La  pauvreté évangélique c’est de comprendre que l’amour de Dieu est gratuité et que le nôtre doit l’être aussi.

On n’a pas à faire quoique  ce soit pour « avoir la vie éternelle en héritage », nous en avons déjà héritée.

Nous n’avons pas à être méritants mais reconnaissants.

On ne fait pas le bien pour être sauvé mais parce que sauvé.

Conclusion :    Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima.

 

Et c’est parce qu’il l’aime que Jésus ose lui en demander plus, être ambitieux pour lui, comme un parent qui par amour pour son enfant le pousse à travailler, limite le temps consacré à la console de jeux, ou lui interdit telle ou telle sortie  etc.

 

1Jn 4,16 Dieu est amour : qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui.