Dimanche 2 décembre 2018

1er avent C : apocalypse no

En ce 1er dimanche de l’avent, où nous commençons à nous préparer à célébrer l’avènement humble et caché du Fils de Dieu dans notre nature humaine en Jésus,

la liturgie nous invite à voir plus loin et nous oriente vers le 2nd avènement de Jésus, glorieux celui-là, à la fin des temps.

Ce sera alors la récapitulation de toute chose en Christ. Ce que l’Évangile d’aujourd’hui exprime dans un langage imagé apocalyptique

 

Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.
Sur terre, les nations seront affolées et désemparées
par le fracas de la mer et des flots.

 

La plupart des générations passées ont connus leur lot de catastrophes et il est probable que, sans doute du fait du réchauffement climatique dû pour partie aux activités humaines, nous en connaissions malheureusement à l’avenir encore plus et plus violentes…

Mais il serait ridicule d’y lire une annonce claire de la fin du monde et du retour imminent du Christ !

 

La Bible n’est pas ni un livre de prédictions météorologiques ni un livre de science.

La Bible ne nous dit pas comment fonctionne l’univers mais elle nous dit, de manière poétique et parfois dramatique, comment aller au ciel.

 

Ceux qui lisent la Bible à la lettre quant à la fin du monde se trompent autant que ceux qui prétendent lire dans le livre de la Genèse un compte-rendu scientifique de sa création. Tout cela est absurde.

 

Toujours est-il que des catastrophes et des drames se produisent.

Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous aurez la force
d’échapper à tout ce qui doit arriver,

 

Mais, quelle que soit notre foi, on n’y échappe pas pour autant toujours…

 

Jésus n’a pas échappé à sa passion et à la croix.

Il n’a pas échappé à la mort mais s’est échappé de la mort : la mort ne l’a pas retenu captif : il est ressuscité d’entre les morts.

 

La foi ne protège généralement pas des catastrophes et des drames.

La mort est aveugle, injuste, insensée.

La foi nous permet d’accueillir la vie par-delà la mort elle-même, d’y échapper par le haut.

 

Dieu n’est pas un manipulateur pernicieux qui nous ferait vivre ou mourir selon ses caprices.

Il pourrait le faire, il est le Tout-Puissant ! 

Mais par amour pour nous il y a renoncé un peu comme un parent qui laisse son enfant se lever et tomber, tomber en marchant, tomber de vélo etc. afin qu’il puisse se relever, avancer et devenir un grand, devenir comme lui.

Dieu nous veut semblables à Lui et il nous donnera de l’être un jour, par-delà la mort, auprès de Lui et nous pourrons alors nous

tenir debout devant le Fils de l’homme.