Dimanche 23 décembre 2018

4ème Avent C : Temple de Dieu

A travers Marie rendant visite à Elisabeth, c’est Jésus qui rend visite à Jean, le futur baptiste.

 

Marie porte en son sien Dieu fait homme ; elle est comme le saint des saints de Dieu, ce lieu interdit et réservé du Temple pour la  shékina i.e. comme la présence même de Dieu.

Alors qu’Élisabeth, ne symbolise que le Temple lui-même : étymologiquement, Élisabeth signifie Maison de Dieu.

 

Élisabeth est encore une femme de l’ancienne alliance. Le Temple qu’elle représente est celui d’un culte ayant échoué à réconcilier les hommes avec Dieu; un Temple devenu repère de voleurs et de brigands ; un Temple souillé par le péché.

 

Marie, elle, est celle qui a été déjà purifiée dans la mort et la résurrection à venir de son divin fils. Elle est l’icône du Temple immaculé de Dieu.

 

Nos églises ne sont que des images souillées du Temple de Dieu si elles n’orientent pas nos cœurs vers le mystère du Temple de Dieu lui-même qui est le Christ.

 

Jean baptisera avec de l’eau.

En Jésus, nous sommes baptisés par le feu et  l’Esprit, par le sang et l’eau.

 

Jean baptisera sur les bords du Jourdain, il utilisera une eau venue d’ailleurs et elle-même souillée.

En Jésus, nous sommes baptisés dans une eau dont Jésus lui-même est la source vive, eau jaillissante de son côté transpercé, eau et sang mêlés pour sanctifier et diviniser à jamais notre humanité.

 

Jean est l’arbre planté près du cours d’eau.

Ps 1,3 Il est comme un arbre planté près des ruisseaux :

il donne du fruit en sa saison et son feuillage ne se flétrit pas

Jésus est le Temple même de Dieu d’où jaillit l’eau de la vie.

Ez 47,1  L'eau descendait de dessous le côté droit du Temple,

[.] 9 là où cette eau pénètre, elle assainit, et la vie se développe partout où va le torrent.

 

Ce qui différencie une chapelle d’une église, c’est qu’une église possède un baptistère.

Car c’est par la grâce du baptême que l’on devient l’Église.

 

Ce n’est pas la grandeur du bâtiment qui fait d’une chapelle une église ou d’une église une cathédrale…

 

A Noël,  nous ne célébrons pas Jésus révélé

par la puissance du Seigneur,
par la majesté du nom du Seigneur, son Dieu.

comme si attendait le prophète Michée.

 

A Noël, nous célébrons la présence de Dieu humblement donné dans la faiblesse d’un bébé, comme à chaque eucharistie nous l’accueillons sous l’humble apparence du pain et du vin.