Dimanche 5 mai 2019

3ème de Pâques : besoin de rien, envie de toi

Il y a un aspect déroutant dans cet évangile :

-          Jésus demande aux pécheurs s’ils ont de quoi manger autrement dit s’ils ont du poisson

-          Mais quand ils débarquent

ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise
avec du poisson posé dessus

 

Jésus demande aux disciples du poisson alors qu’il en a déjà.

Jésus a déjà tout ce qu’il lui faut.

Il n’a besoin de rien.

Dieu se suffit à lui-même. Il n’a besoin de rien : ni de nos offrandes, ni de nos prières, ni de nous-mêmes, ni même des anges.

 

Et pourtant Jésus demande aux disciples du poisson ;

et pourtant, Dieu nous nous a créés pour lui, nous et les anges.

 

Moi, Jean, j’ai vu :

et j’entendis la voix d’une multitude d’anges qui entouraient le Trône,

les Vivants et les Anciens ;
ils étaient des myriades de myriades, par milliers de milliers.
    Ils disaient d’une voix forte :
« Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse,

sagesse et force, honneur, gloire et louange. »

 

De tout cela, Dieu n’a pas besoin.

Mais Dieu vit que cela était bon. Cf. Gn1

Jésus ressuscité demande donc du poisson à ses disciples.

« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »

Cependant, c’est lui Jésus qui les leur a donnés de prendre.

« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons
.

 

Cette pêche miraculeuse et le barbecue en suivant sont une métaphore de notre relation à Dieu.

C’est Dieu qui nous donne tout gratuitement – à commencer par l’être et la vie ;

et qui nous invite en retour, en lui offrant maintenant gratuitement ce que nous avons et qui nous sommes, à prendre part à son repas, à partager sa vie.

 

Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ;

 

Le vocabulaire est ici eucharistique car c’est dans l’eucharistie que nous vivons déjà de notre vie future au ciel.

  Heureux les invités au repas du Seigneur!

« Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. »

 

L’amour n’est pas une question de besoin ; il n’a ni raison ni justification.

Mais il n’existe que s’il se donne.

 

Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.