Dimanche 4 aout 2019

18ème TO C : cette soif de posséder, qui est une idolâtrie.

Toute la liturgie d’aujourd’hui nous invite à regarder l’essentiel, le ciel ; à ne rechercher qu’un bien, la vie éternelle.
Tous nos biens matériels ici-bas ne sont que vanité.
Est-ce à dire que toute possession sur terre soit mauvaise ?
 

Vanité des vanités, tout est vanité !  
Possessions, diplômes, richesses… on peut bien mettre ce que l’on voudra dans nos tombes, mais en vérité, dans la mort, on n’emporte rien.
Jb 1,21 « sorti nu du ventre de ma mère, nu j’y retournerai »
 

Il est de fait bon et souhaitable de se préparer un trésor dans le ciel en nommant l’Église dans son testament, mais il ne saurait être question de s’acheter le salut ! Dieu n’est pas à vendre !
 

Face au vrai trésor qu’est le ciel, toutes nos possessions terrestres ne sont que vanité.
Non seulement nos richesses ne peuvent pas nous ouvrir le ciel mais en plus elles peuvent nous le fermer.
Mt 19,24 « en vérité, je vous le déclare, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux »
 
C’est pourquoi, et pour le salut de chacun, l’Église affirme la destination universelle des biens. Cependant, ce n’est pas tant dans la richesse ou la pauvreté que réside une option vers le salut ou vers la perdition mais dans notre rapport à la pauvreté ou à la richesse.
S’adressant aux Colossiens, tant riches que pauvres, Paul les met en garde contre dit-il :   cette soif de posséder, qui est une idolâtrie.  
Ce n’est pas la possession qui est visée mais « la soif de posséder », tout en sachant que souvent plus l’on a et plus on veut avoir, et que donc la richesse est plus dangereuse que la pauvreté…
 

La tradition chrétienne n’a jamais reconnu le droit à la propriété privée comme absolu ni intouchable. N°177 Compendium de la doctrine sociale de l’Église
L’homme « ne doit jamais tenir les choses qu’il possède légitimement comme n’appartenant qu’à lui, mais les regarder aussi comme communes : en ce sens qu’elles puissent profiter non seulement à lui, mais aussi aux autres » n°178 citant Vatican 2, Gaudium et spes 69
Une richesse qui ne servirait plus au bien commun en deviendrait immorale et injustifiable.  


L’argent ne fait pas le bonheur.
Mais on continue à jouer au loto et même parfois à prier Dieu de nous y faire gagner…
L’argent ne fait pas le bonheur, mais il peut y contribuer s’il est utilisé pour le bien.
Cependant, soyons vigilants, n’attendons pas d’être millionnaires pour mettre ce que nous avons et ce que nous sommes au service du bien commun pour notre bonheur ici et plus tard.  
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse. [.]
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.