Dimanche 11 aout 2019

19ème TO C: Dieu Serviteur des hommes

Amen, je vous le dis :
c’est lui (le maître) qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table et passera pour les servir.
 
Le maître en question étant bien sûr Dieu lui-même en particulier en son Verbe incarné, Jésus. Jésus est Dieu qui se fait serviteur des hommes ! Dire cela, est-ce un scandale, un blasphème ?
 

Dans la plupart des mythologies païennes, les dieux sont des êtres supérieurs certes mais ayant des besoins à combler. Et c’est pour couvrir ces besoins, qu’ils en viennent à créer l’humanité. L’humain est alors fait pour servir la divinité. Il n’est qu’un serviteur voire un esclave.
 

Notons que si le monothéisme a acquis une compréhension plus haute de la divinité, exempte de tous besoins, l’Islam reste ou est retombé cependant quasiment dans un rapport de maître à esclaves entre Dieu et les hommes : musulmans = soumis.
 

L’Islam en cela peut être compris comme une réaction au message en apparence possiblement blasphématoire de l’Evangile ; Jésus ne se contente pas en effet de supprimer le rapport maître-esclaves entre Dieu et les hommes mais bien plus, semble carrément l’inverser : en Jésus, Dieu se fait serviteur des hommes !  

Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table et passera pour les servir.  

Celui qui sert, comble un manque et un besoin chez ceux qu’il sert ; Dieu n’a besoin de rien quand l’humain ne saurait se suffire à lui-même. C’est donc seulement Dieu qui peut rendre service à l’homme. Et c’est ce qu’il fait en JC.  

Jésus, Dieu fait homme et serviteur des hommes, ira jusqu’à donner sa vie sur la croix par amour des hommes,
don de sa vie anticipé et à jamais actualisé dans l’eucharistie chez Mt, Mc et Lc,
don de sa vie annoncé chez Jn dans le lavement des pieds et proclamé à jamais dans une « Église servante »,  témoin actif de la charité divine.                       Cf. Yves CONGAR

En Jésus, Dieu s’est fait serviteur des hommes.
Notre Dieu n’a besoin de rien ni de personne, mais dans un choix libre, gratuit, fou sans doute et amoureux envers l’humanité, il veut avoir besoin de nous.