Dimanche 18 aout 2019 : 20ème TO C

: feu et eau

« Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
    Je dois recevoir un baptême,et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !  »  

Le feu dont parle Jésus c’est celui de l’amour de Dieu pour nous, c’est le feu de son Esprit Saint. Ce feu, comme celui du buisson ardant, n’est pas un feu dévorant : il ne détruit pas. Mais c’est cependant un véritable brasier : il brûle. Jésus, embrassé par l’Esprit d’amour du Père pour nous, connaîtra la brûlure de la mort mais échappera à la consumation définitive : il est mort et ressuscité !   Le baptême dont parle Jésus est celui-là, sa plongée dans la mort. C’est là le but ultime de sa venue en notre humanité car c’est par sa vie donnée que nous sommes sauvés, cependant c’est avec angoisse que Jésus aspire à vivre sa mort, il assume notre humanité jusque dans notre impuissance face à la souffrance et à la mort…  

Le feu et l’eau. 2 symboles amphibologiques et de la vie et de la mort. Eau et feu étant comme réunis et réconciliés à la fin des temps, quand la mort aura été vaincue
Ap 15,2 « je vis comme une mer de cristal mêlée de feu »  

Mais avant cette victoire finale, il nous faut encore en passer par le combat contre le mal et la mort, affronter le diable, le diviseur luttant désespérément dans les tranchées de nos existences terrestres. Jésus n’est évidemment pas l’auteur de cette lutte, mais c’est sa venue qui déchaine la fureur destructrice de Satan.  
« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division.  »  

Satan est comme un animal blessé, perdu déjà et qui se débat sans espoir de salut seulement pour faire mal.  
Le Loup vient et s’assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s’est jugé perdu, puisqu’il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n’a pas desserré ses mâchoires de fer,

Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair

La mort du loup, Alfred de VIGNY

Le loup est mort, la mort est morte.
Viennent le feu et l’eau de la nouvelle création !

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Eau,
qui est très utile et humble, et précieuse et chaste.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,
par lequel tu illumines la nuit :
et il est beau et joyeux, et robuste et fort. [.]

Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour sœur notre Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper. [.]
  
Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâces et servez-le avec grande humilité !


Cantique de frère Soleil, St François d’Assise