Dimanche 22 septembre
2019
25ème TO C
« Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle
passée, Autrefois, les commerçants se plaignaient des jours fériés, ne
pouvant vendre ou acheter ses jours-là ; Aujourd’hui, les « mêmes » militent pour sauvegarder ces
mêmes jours fériés voire en créer d’autres afin que de vendre encore et plus. |
Le sabbat ou samedi est le dernier jour de la semaine. Dieu, selon le récit mythologique de la Genèse, aurait créé le monde
en 6 jours et se serait reposé le 7ème : le 7ème
jour, dernier d’une semaine de travail, est consacré au repos. Certes, ce droit et cette obligation sacrée au repos sabbatique, n’en
déplaisent à certains extrémistes juifs, peuvent et doivent être nuancés ou
plutôt adaptés à la réalité des besoins en particulier dans les métiers
de services à la personne : une personne aidée doit manger tous les
jours… Mc 3.4 "Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien
plutôt que de faire du mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer ? Bien sûr que OUI ! |
Le repos du sabbat, justifié théologiquement en référence à la
Genèse, s’est aujourd’hui prolongé au-delà d’un jour par semaine et nous
pouvons nous en réjouir et jouir même parfois de quelques vacances. La règle du sabbat n’était pas une limite maximale mais un minimum
garanti. |
Si le samedi est le dernier jour de la semaine, alors le dimanche en
est le 1er ! ou le 8ème ! Le dimanche est le jour de la résurrection, le jour du renouveau, le
jour de la nouvelle création. Le matin de Pâques n’est pas celui de la grasse matinée mais de
l’annonce précoce et joyeuse de la Bonne Nouvelle : Jésus est
vivant ! la mort est morte ! Dieu nous aime ! Le dimanche n’est pas un jour de repos, mais un jour de célébration
et d’annonce de la Bonne Nouvelle. Certes, cela s’accommode volontiers avec un jour chômé qui libère
ainsi du temps pour le Seigneur mais cela n’est pas forcément incompatible
avec le labeur. Le dimanche est le dies domini,
jour du Seigneur or le Seigneur peut être sanctifié de bien des manières. |
Rm 14,6 que chacun s'en tienne à son jugement. [6] Celui qui tient compte des jours le fait pour le Seigneur ; et
celui qui mange le fait pour le Seigneur, puisqu'il rend grâce à Dieu. Et
celui qui s'abstient le fait pour le Seigneur, et il rend grâce à Dieu. L’important, quoique l’on fasse de son dimanche, afin qu’il soit
sanctifié, c’est de vivre « pour le Seigneur ». Or cela est
peut-être parfois plus compatible avec le travail qu’avec l’oisiveté. |
Dans certains pays sous loi islamique, le dimanche est ouvré et le
vendredi désœuvré. Cela n’empêche pas les chrétiens, quoique travaillant le dimanche de
le sanctifier même si ce n’est que le vendredi qu’ils peuvent se réunir pour
le célébrer. Réjouissons-nous de pouvoir en France sanctifier le dimanche par le
rassemblement de l’eucharistie mais ne limitons pas à l’eucharistie la
sanctification du dimanche et faisons de toute notre vie une occasion de
sanctifier le monde. |