Dimanche 13 octobre 2019

28ème TO C : guérison et foi

L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
[.]    Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

 

C’est par la médiation de la guérison que le lépreux samaritain en arrive à une foi salvatrice et non par un exposé dogmatique de la part du juif Jésus.

L’Evangélisation, la Mission universelle de l’Eglise, ne saurait se situer que sur le seul plan des idées et des dogmes.

Jésus est le Verbe de Dieu.

Cependant, on conserve relativement peu de Paroles authentiques de Jésus, ses ipsissima verba.

Car en Jésus, le Verbe de Dieu ne s’est pas fait discours mais chair : le Verbe s’est fait chair.

 

C’est donc par son être et sa manière d’être que Jésus nous a manifesté sa nature divine et l’« humanité » de Dieu.

 

En particulier, c’est en libérant l’homme de ses entraves : faim, péché, maladie, mort… que Jésus offre à l’homme de découvrir Dieu en vérité.

Anne-Marie JAVOUHEY n’est pas d’abord allée évangéliser à grand renfort de discours.

Elle est allée partager la vie de ceux que le Seigneur lui confiait, partageant leur difficulté, leur épreuve, leur misère, ainsi que leurs joies, combattant les uns, sanctifiant les autres…

Mais s’il faut libérer l’homme pour l’ouvrir à la vraie foi, il est aussi vrai qu’il n’y a pas de véritable libération sans la foi.

C’est là le drame de notre société et la grande perversion de la laïcité lorsqu’elle est vécue comme une négation de la religion. Quand l’homme nie Dieu et croit prendre sa place, il suit la voie du démon : eugénisme, manipulation génétique, IVG, PMA, GPA, guerre, génocide, « géocide »…

 

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)

Anne-Marie JAVOUHEY :  «  Ce qui devait faire du bien au peuple noir abusé et malheureux, à savoir la science et l’instruction, lui a fait le plus grand mal, en le corrompant par des vices plus dangereux que sa propre ignorance. Il n’appartient qu’à la religion de donner à ce peuple des principes, des connaissances solides et sans danger, parce que ses lois, ses dogmes réforment non seulement les vices grossiers et extérieurs, mais changent le cœur, détruisent le mal dans sa racine. »

 « voulez-vous civiliser l’Afrique ? ajoutera-t-elle : « commencez par y rétablir la religion. » Anne -Marie JAVOUHEY, audace et génie ; par André Merlaud, ed. SOS, 1976, p132-133

 

Il n’y a pas de progrès de civilisation sans progression dans la foi et inversement.

Anne-Marie JAVOUHEY l’avait bien compris et vivait déjà, pourrait-on dire, avec plus d’un siècle d’avance, le Concile Vatican II.

 

Discours de clôture du Concile Vatican II par le bhx pape Paul VI :

L'humanisme laïque et profane enfin est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le Concile. La religion du Dieu qui s'est fait homme s'est rencontrée avec la religion (car c'en est une) de l'homme qui se fait Dieu.

 vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, {.] sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l'homme

 

L'Église se penche sur l'homme et sur la terre, mais c'est vers le royaume de Dieu que son élan la porte.

 

 Qu'on ne déclare donc jamais inutile une religion comme la religion catholique qui, dans sa forme la plus consciente et la plus efficace, comme est celle du Concile, proclame qu'elle est tout entière au service du bien de l'homme. La religion catholique et la vie humaine réaffirment ainsi leur alliance, leur convergence vers une seule réalité humaine : la religion catholique est pour l'humanité ;