Vendredi saint

10 avril 2020

il était si défiguré
qu’il ne ressemblait plus à un homme  Is52

 

Dans la souffrance, la colère, la maladie…

Nous pouvons être défigurés au point de ne plus ressembler à un homme, au point de perdre en apparence toute humanité.

 

Mais ce n’est qu’une perte d’humanité en apparence car nous sommes créés de manière irrémissible à l’image de Dieu, c’est ce que nous sommes comme humains.

 

Rien de plus absurde que ceux qui pratiquent la torture en croyant ainsi déshumaniser leurs victimes : c’est eux qui alors défigurent en eux-mêmes l’image de Dieu et ne ressemblent plus à l’homme.

Rien de plus inhumains que de nier humanité à un être sous prétexte qu’il soit défiguré ou pas encore figuré, et ne ressemble donc pas encore ou plus à un homme : avortement ou euthanasie…

 

il était si défiguré
qu’il ne ressemblait plus à un homme

dit le prophète Isaïe.

 

Mais le Fils éternel du Père n’a jamais tant ressemblé à un homme que lorsqu’il s’est laissé défigurer.

Ph 2,6-8 Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix !

 

Le Fils éternel du Père n’a jamais tant ressemblé à un homme que lorsqu’il s’est laissé défigurer car notre humanité, autrement dit ce qu’il y a de divin en nous, ce en quoi nous sommes à jamais images de Dieu, c’est la seule chose qui demeure lorsque tout le reste a disparu.

 

O sublime paradoxe !

Dans l’anéantissement de Jésus sur la croix, nous contemplons sa divinité.

 

Les temps actuels, l’épidémie qui sévie, nous rappellent notre faiblesse et notre mortalité.

La nature nous somme de redécouvrir la vraie nature de qui nous sommes.

Nous sommes à l’image de Dieu et appelés à Lui ressembler à jamais en étant vraiment humains.