Vendredi saint
10 avril 2020
il était si
défiguré |
Dans la souffrance, la colère, la
maladie… Nous pouvons être défigurés au point
de ne plus ressembler à un homme, au point de perdre en apparence toute humanité. Mais ce n’est qu’une perte d’humanité
en apparence car nous sommes créés de manière irrémissible à l’image de Dieu,
c’est ce que nous sommes comme humains. |
Rien de plus absurde que ceux qui
pratiquent la torture en croyant ainsi déshumaniser leurs victimes :
c’est eux qui alors défigurent en eux-mêmes l’image de Dieu et ne ressemblent
plus à l’homme. Rien de plus inhumains que de nier humanité
à un être sous prétexte qu’il soit défiguré ou pas encore figuré, et ne
ressemble donc pas encore ou plus à un homme : avortement ou euthanasie… |
il était si
défiguré dit le prophète Isaïe. Mais le
Fils éternel du Père n’a jamais tant ressemblé à un homme que lorsqu’il s’est
laissé défigurer. Ph 2,6-8 Lui, de condition divine, ne retint pas
jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même,
prenant condition d'esclave,
et devenant semblable aux hommes.
S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à
la mort, et à la mort sur une croix ! Le Fils
éternel du Père n’a jamais tant ressemblé à un homme que lorsqu’il s’est
laissé défigurer car notre humanité, autrement dit ce qu’il y a de divin en
nous, ce en quoi nous sommes à jamais images de Dieu, c’est la seule chose
qui demeure lorsque tout le reste a disparu. |
O sublime paradoxe ! Dans l’anéantissement de Jésus sur la
croix, nous contemplons sa divinité. |
Les temps actuels, l’épidémie qui
sévie, nous rappellent notre faiblesse et notre mortalité. La nature nous somme de redécouvrir la
vraie nature de qui nous sommes. Nous sommes à l’image de Dieu et appelés
à Lui ressembler à jamais en étant vraiment humains. |