Dimanche 12 juillet 2020

15ème TO A : « les plaines se couvrent de blé. »

C’est assis et depuis une barque que Jésus parle à la foule d’un semeur sortit pour semer.

L’incongruité de la situation suffirait à ne pas prendre son enseignement pour une leçon d’agriculture : la parabole parle de bien autre chose que du travail de la terre, elle concerne « les mystères du royaume des Cieux ».

 

Le semeur dont l’identité n’est pas précisée par Jésus même dans son explication de texte, c’est évidemment Dieu lui-même.

Quant à sa semence, Jésus nous la présente comme la « Parole du Royaume » : pour nous il s’agit à la fois de la Bonne Nouvelle ou Evangile et de celui qui la porte Jésus, « Parole de Dieu » cf  //en Lc8.11.

 

Cette semence, pour germer et porter du fruit, devra d’abord mourir pour renaître à une vie nouvelle comme Jésus qui devra mourir pour ressusciter dans sa gloire.

Mais c’est là comme une autre parabole

Jn12.24 si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ;

mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.

 

Notez que pour un semis efficace, il vaut mieux que la terre ait été travaillée avant et les semailles généreusement arrosées.

La grâce de Dieu travaille le cœur du baptisé bien avant le bain du baptême.

 

La germination peut cependant ne pas être immédiate, surtout avec un baptisé bébé, et nécessiter encore par la suite beaucoup de travail de la terre voire même une bonne dose d’engrais (écologique bien sûr) : le sacrement de la Confirmation.

 

Toujours est-il que tous ne reçoivent pas le semis de la même façon :

comme au bord du chemin, comme sur un sol pierreux, comme au milieu des ronces, comme sur de la bonne terre…

Tous ne croissent pas et ne portent pas du fruit en ce monde de la même façon.

Tous ne croient pas et ne portent pas du fruit en ce monde de la même façon.

 

Il peut même arriver qu’une plante fleurisse avec abondance mais soit cependant totalement stérile ; comme une profession de foi qui ne serait qu’extérieure et n’imprègnerait pas vraiment la vie.

 

Certains sacrements ou événements sont uniques dans notre vie : moments clefs, lieux repères pour toute la vie.

D’autres se renouvellent sans cesse pour avancer dans la vie, vers la Vie, le Dieu des vivants.  

 

« Fruit de la terre et du travail des hommes »

Le pain eucharistique est à la fois l’énergie pour travailler à l’œuvre de Dieu et le résultat de ce travail.

L’eucharistie fait l’Eglise et l’Eglise fait l’eucharistie.

Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »