Dimanche 20 septembre 2020

25ème TO A : du droit et de la justice

 Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, à l’article 23 : " Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal".

 

Ce que le maître de la vigne de la parabole ne respecte pas : il pourrait être condamné de nos jours pour sa prodigalité.

 

CEPENDANT La parabole ne porte pas directement sur une quelconque organisation sociale ou salariale mais sur la générosité du maître, sur celle de Dieu, et sur l’incompréhension et même l’ingratitude de certains hommes à son endroit.

La parabole racontée par Jésus n’est pas conforme au principe du droit  « à travail égal salaire égal ».

mais « Summum jus summa injuria »

 

La doctrine sociale de notre Église n’insiste pas tant sur l’égalité des salaires à travail égal que sur la nécessité à ce que le salaire soit suffisant pour faire vivre le travailleur et sa famille. Les familles n’étant pas toutes identiques, le principe serait alors non pas « à travail égal salaire égal » mais «  à famille nombreuse, salaire plus élevé ».

 

C’est d’ailleurs ce que tente de faire l’état par la redistribution des diverses taxes via les allocations familiales et autres aides sociales.

 

Mais le maître d’une vigne serait légalement condamné aujourd’hui s’il appliquait cela directement à travers une inégalité salariale pour un même travail.

 

Notez que si, plutôt que de faire la charité à quelqu’un et par égard pour sa dignité, je lui demande de m’aider un peu au jardin contre un sandwiche, alors je pourrai être condamné pour emploi illégal et pire s’il se blesse…  pas facile de faire le bien.

 

La parabole parle de la générosité  Dieu, et de l’incompréhension et même l’ingratitude de certains hommes en retour.

Si celui qui fait le bien toute sa vie n’est pas mieux récompensé au final que celui qui se convertit au seuil de la mort voire après s’être suicidé, entre le pont et l’eau, ce n’est pas juste… humainement parlant.

 

Jacques Fesch (né le 6 avril 1930 à Saint-Germain-en-Laye) est un jeune homme français condamné à mort pour un vol à main armée suivi du meurtre d'un gardien de la paix, commis le 25 février 1954 à Paris. En prison, il devient un mystique chrétien ; il est guillotiné le 1er octobre 1957 à Paris ; depuis 1987, il est en instance de béatification.

 

Mais sa béatification traine en longueur car elle choque : canoniser un meurtrier !

 

ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?’

C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers.

1Co 1.25 Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.

 

Le droit est un progrès par rapport à la loi du plus fort.

 Mais « L'amour est enfant de bohème: Il n'a jamais jamais connu de loi: »  Carmen de BIZET