27ème TO
A : propriétaire de la vigne
Un homme était propriétaire d’un
domaine ; Cette vigne c’est bien sûr avant tout Israël mais pas
que… |
La Vigne dont parle le prophète
Isaïe, c’est Israël en tant que pays, que territoire, c’est la
Terre Promise, une terre sacrée donnée aux juifs… Mais Dieu, le vigneron, Il en attendait de beaux raisins, Alors la terre promise fut retirée à Israël pour
qu’Israël redécouvre que la Promesse ne se limitait pas à une terre et que
vivre de la Promesse imposait de vivre selon cette Promesse, en faisant la
volonté du vigneron. |
Exil |
La vigne dont parle Jésus, c’est Israël non pas
comme territoire mais comme espace ; c’est le Royaume de Dieu en tant
que lieu symbolique dans lequel la Promesse de Dieu est à l’œuvre. Mais les vignerons se sont pris pour les
propriétaires de la vigne, ils se la sont appropriées. En s’enfermant dans la
vigne, ils sont sortis du projet de son maître, ils ont pris sa place _
jusqu’à tuer son fils _ . Alors, le maître intervient, non pas en détruisant
la vigne mais en la confiant à d’autres. |
L’Église est le nouvel Israël auquel la vigne est
confiée pour qu’elle lui fasse produire du fruit et le rapporte à Dieu. Notons ici qu’il n’est pas question dans le texte,
du moins dans la bouche du maître de la vigne, de tuer les vignerons
homicides… de plus, ces vignerons ne représentent pas l’ensemble
des juifs mais ses dirigeants mauvais. Le nouvel Israël qu’est l’Église sera avant tout au
départ constitué de juifs. |
La tentation existe encore et toujours de se croire
propriétaire du domaine qui nous est confié : que ce soit l’Eglise du
point de vue religieux, que ce soit son conjoint ou ses enfants (à naître ou
déjà nés), que ce soit sa terre, sa région ou son pays, ou sa propre vie… Alors on se met à agir comme un propriétaire :
anathème, violence, séparatisme, murs et frontières… On se prend pour Dieu ou plutôt pour un faux dieu
qui n’est pas à l’image du vrai : le
Dieu unique et vrai n’agit pas envers nous comme un maître mais comme
un serviteur. |