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novembre 2020 : commémoration de tous les fidèles défunts
Luc 23, 33.39-43
33 Lorsqu’ils
furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent
Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche.
39 L’un des malfaiteurs
suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
40 Mais
l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas
Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
41 Et puis,
pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que
nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
42 Et il
disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu
viendras dans ton Royaume. »
43 Jésus lui
déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras
dans le Paradis. »
Lorsque Jésus meurt crucifié, 2 malfaiteurs sont crucifiés en même temps que lui. Injustice dans la mort, injustice de la mort qui frappe pareillement le juste et l’injuste, le saint et le pécheur…
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Jésus, le saint, meurt sur une croix comme un criminel, avec les criminels. Le fait d’être un saint ne protège pas des malheurs en ce monde. La mort est aveugle, implacable et insatiable. En ce monde, le malheur frappe le juste et l’injuste, le bon et le méchant, le croyant comme l’incroyant. En ce monde, être bon, être saint, être croyant, ne sert à rien. La foi n’est pas un talisman protecteur. La foi n’est pas utilitaire. |
Face à la mort et au malheur, nous ne pouvons que perdre la foi en un Dieu à la justice immanente. Sur nos croix meure l’illusion d’un Dieu du donnant donnant, Dieu de la carotte et du bâton ; sur la croix, ce Dieu-là, ce faux Dieu-là est définitivement mort. |
Avec Jésus, sont crucifiés 2 authentiques criminels. Et pourtant, bien qu’il soit sans doute tous 2 autant coupables, l’un ira au paradis et l’autre a priori non. Car l’un c’est repenti et l’autre non. Peu importe la somme de ce que nous avons pu faire de bon ou de mauvais en ce monde, Dieu ne nous juge pas avec une pseudo balance de justice, notre Dieu n’a rien en commun avec la maât des anciens égyptiens. Son pardon et la vie éternelle, Dieu nous les offre en dépit de toute apparence de justice humaine. On n’a pas à les gagner, ils nous sont donnés. L’amour de Dieu ne se mérite pas.
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Il est rare que l’on dise du mal d’un défunt le jour de son enterrement, on en fait plus souvent un panégyrique à peine crédible. Or on n’est pas sauvé parce qu’on est saint mais on devient saint au ciel parce qu’on accepte d’être sauvé ! |
Nous commémorons aujourd’hui en Église tous les fidèles défunts et ce au lendemain de la fête de tous les saints. Nous faisons comme une distinction car nous savons que tous les saints du ciel n’étaient pas des fidèles de l’Eglise (y compris certains de ces membres). Mais nous proclamons aussi que tous les saints du ciel sont désormais des membres fidèles de l’Eglise : Ap21,3 Voici la demeure de Dieu avec les hommes ;
il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux,
sera leur Dieu. |