Dimanche 17 décembre 2023

3ème Avent B, dimanche de la paix

 

Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers ;

 

Clôture ce dimanche de la semaine de prière pour la paix.

Mais de quelle paix parlons-nous ?

≠ Pax romana.

Paix reposant sur la terreur et la violence.

Par l’oppression du plus faible par le plus fort

Ou par l’équilibre de la terreur.

 

 « Si vis pacem, para bellum ». si tu veux la paix prépare la guerre.

 

Non seulement j’ai du mal à voir dans la course à l’armement un facteur de paix mais encore je crains qu’à terme ce ne soit un encouragement à la guerre soit pour utiliser les stocs (il peut être moins couteux de tirer un missile que de le recycler), soit pour les renouveler sous la pression des lobbies de fabricants d’armes

≠ la fuite, la vie cachée et solitaire

JB n’a pas fui le monde au désert.

De même qu’on n’entre pas dans un monastère pour fuir les autres, pour qu’ils nous fichent la paix !

 

Certes il y a des lieux plus propices à la paix et au recueillement que d’autres ; des lieux où l’on est moins exposés à certaines tentations mondaines ;

Mais quel que soit l’endroit, on ne sera jamais en paix à moins que de l’être d’abord avec soi-même, en paix avec sa conscience, empli de la vraie paix qui est un fruit de l’Esprit saint de Dieu.

Ga 5,22-23 voici le fruit de l'Esprit :

amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi

 

Notre monde est en guerre ! des gens souffrent, des gens meurent…

Nous ne pouvons plus l’ignorer ou faire comme si de rien n’était. Nous ne pourrons pas dire à nos enfants que nous ne savions pas ! nous ne savons pas tout certes mais nous en savons déjà trop pour rester indifférent.

 

Certes, il n’y a probablement jamais un camp du bien absolu et un camp du mal absolu. Il n’y a donc pas de résolution possible à un conflit dans l’absolutisme, le « jusqu’au boutisme ». Il n’a pas de honte à chercher un bon compromis.

Pour nous donner sa paix, Dieu s’est compromis dans notre nature humaine et c’est ainsi qu’il nous a sauvés. 

 

 

La paix ce n’est pas simplement l’absence de guerre ou de violence ;

La vraie paix, c’est Dieu lui-même, c’est Jésus, « prince de la paix ».

 

 

C’est la lumière de cette paix, rapportée symboliquement de Bethléem, que nous serons invités à l’issue de cette célébration à offrir à nos voisins car la paix se communique de proche en proche.

 

Nous leur offrirons certes des bougies éteintes car la paix est encore à venir

Mais nous pouvons être la flamme pour allumer

 

cette paix qui est Dieu-lui-même et que nous nous donnons d’ailleurs mutuellement lors de la messe.

« Que la Paix du Seigneur soit toujours avec vous ».