de sa conception à sa fin naturelle

Dieu eut pu s’incarner directement en apparaissant avec un corps d’adulte et retourner tranquillement dans la gloire céleste après avoir accompli sa mission.

Mais il a voulu assumer notre vie humaine en son intégralité depuis l’inconsistance de la conception jusqu’à la déréliction de la mort.

Renonçant à sa puissance divine, le Fils éternel a bénéficié de l’aide du St-Esprit et du Très-Haut pour prendre chair en la Vierge Marie et s’incarner ainsi de manière désincarnée.

« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.

Il sera appelé Fils de Dieu : au futur.

Mais il l’est de toute éternité.

De même, que si un embryon est reconnu formellement à un moment donné comme étant un être humain c’est bien qu’il l’était déjà au moins en puissance depuis sa conception.

de sa conception à sa fin naturelle

voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,
a conçu, elle aussi

Jusque dans la vieillesse, Elisabeth quoique stérile reste porteuse de vie.

Même dans un corps desséché, décrépi et rabougri, la vie demeure et doit être respecté. 

de sa conception à sa fin naturelle

il me semble que notre humanité n’est jamais autant elle-même que lorsqu’elle le manifeste par-delà même ces limites extrêmes :

que ce soit dans le choix aimant de donner la vie   (contexte normale à la procréation)

ou dans le respect des corps l’ayant reçus.

Mais si je m’arrêtais là j’aurai omis la moitié du message des évêques et l’aurais donc trahis :

pour le respect et la protection de la vie, de sa conception à sa fin naturelle.

Il s’agit bien de prier

pour le respect et la protection de la vie,

Qui dit respect dit refus de toutes les pratiques ou attitudes dégradante et avilissantes pour soi-même et pour les autres, respect de la psyché et du corps, respect du cadre de vie matériel et humain etc.

Qui dit protection de la vie affirme les droits élémentaires de tout être humain à des relations saines, à la nourriture et à un abri, à un accès légitime au soin etc.

Il serait immoral et absurde de ne respecter ou de ne protéger la vie qu’à ses extrêmes, à sa conception et à sa fin, il s’agit bien de le faire de l’une à l’autre, de sa conception jusqu’à sa fin !

pour le respect et la protection de la vie, de sa conception à sa fin naturelle.

Certes, et par-delà même nos principes et idéaux, il nous faut parfois faire des choix et donc des renoncements face à la réalité pratique.

De même qu’on effectue parfois un terrible triage en temps de guerre à l’entrée d’un hôpital, de même il nous faut parfois limiter ou préférer notre charité possible, ou encore même peut-être aider à mourir celui dont on n’arrive plus à apaiser une souffrance sinon inéluctable…

Je conclurai avec la 2^ème intention proposée par nos évêques :

Que la lumière de Bethléem éclaire nos gouvernants afin que ceux qui sont chargés d’élaborer et de voter la loi, prennent mieux conscience du fait que toute vie est un don pour l’humanité, que toute vie est digne et respectable.