Homélie de la nuit de Noël 2023 : divine migration

Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth,
vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem.

 

De nos jours à la Noël, beaucoup entament une trop brève mais joyeuse migration volontaire vers des lieux de retrouvailles familiales.

Selon l’Ev de Luc et suite au recensement ordonné par Quirinius,  beaucoup ont dus faire une telle migration mais forcée vers leur pays d’origine.

 

Il y a différents genres de migration humaine…

·         Migration de travail (économique)

·         Migration forcée.

·         Migration de contrainte (ou migration de réfugiés)

·         4 Études.

·         5 Travail saisonnier.

6  les vacances

La migration est parfois une obligation mais est aussi un droit.

Dieu, le Fils éternel du Père est un migrant en ce monde  – par choix et par contrainte afin de nous sauver : 

Il est descendu du ciel dans des conditions peu conformes aux règles puisqu’il a pris chair en Marie qui était vierge. En cela, Jésus n’est certes pas un clandestin dans la mesure où l’ange Gabriel a consulté préalablement Marie, mais il est cependant comme un sans-papier…  Joseph régularisera par la suite sa situation.

 

Avant même sa naissance, Jésus connaît une migration forcée vers Bethléem puis après sa naissance  une migration de contrainte celle de la fuite en exil en Egypte.

 

Quant à sa vie publique, ce sera celle d’un migrant d’une ville à l’autre en Terre Sainte pour annoncer la Bonne Nouvelle : migration de travail.

 

Enfin, à sa mort, sa descente aux enfers est comme l’ultime émigration avant l’immigration du retour glorieux au ciel.  

 

Dieu pour nous s’est fait migrant.

Etre disciples de Jésus fait de nous aussi plus ou moins des migrants.

Lettre à Diognète : "Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. [.]ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. [ .]Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel.

La migration est à la fois un état de vie avec ses droits et ses devoirs ainsi qu’une attitude spirituelle pour nous chrétiens.

Dieu a émigré dans notre humanité pour nous rendre citoyens du ciel !

Dieu s’est fait homme pour que l’humain soit fait dieu.

 

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »