Homélie pour le mercredi des Cendres, 14 février 2024

Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut.

 

Le choix liturgique ce passage de Paul nous invite à ne pas nous focaliser sur le caractère pénible des privations et des efforts ou sur un écrasant sentiment de culpabilité vis-à-vis de nos faiblesses et de nos péchés mais à vivre ce temps du Carême comme participant déjà du salut et donc de la joie pascale.

 

Efforts de carême ?

Oui et non.

 

Oui comme moyens pour nous aider à la conversion.

Et Oui comme outils mis au service de la charité dans le partage.

 

Moment favorable pour faire grandir notre amour de Dieu et notre amour des autres.

 

le jeûne ou  les privations est avant tout une œuvre de libération : excès de nourriture, de travail, de jeu, d’écran etc… il s’agit de savoir s’en détacher pour mieux s’attacher à Dieu.

Ce que l’on peut expérimenter tout spécialement par un renouvellement de sa prière ou dans un surplus de générosité (aumône).

 

Non s’ils ne sont que techniques ritualisées sans véritable investissement personnel à fin de transcendance.

Et non s’ils ne sont vécus que comme des obligations, des habitus ou des convenances. 

 

Exemple : Je compte profiter du carême pour perdre du poids et c’est une bonne chose. Mais cela ne prendra le sens d’un jeûne que si le bien être physique espéré est mis au service des mes frères pour la gloire de Dieu.

 

« convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle »

 

Comment juger de mes efforts de Carême ?

Indépendamment des difficultés et de la pénibilité éventuelles, il y a les critères de la paix et de la joie ou devrais-je dire les fruits de l’Esprit que sont entre autres la Paix et la Joie.

 

2 Co 9,7 Que chacun donne selon ce qu'il a décidé dans son cœur, non d'une manière chagrine ou contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie.