Homélie du dimanche 18 février 2024, 1er
de carême B, de l’arche à l’arc
Rappel de l’histoire de Noé : Les humains ayant presque tous oubliés leur
Dieu et créateur s’étaient très majoritairement abandonnés à toutes sortes de
péchés et perversions. Alors Dieu a décidé de les tuer tous sauf Noé et
sa famille qui avait trouvé grâce à ses yeux. Et ce fut le déluge, entrainant
dans la mort, humains et animaux mis à part ceux ayant trouvés refuge dans la
fameuse arche de Noé. Ce conte mythologique librement inspiré de
catastrophes naturelles bien réelles, nous redit une chose essentielle : ·
L’humain a été créé pour le bien et
son péché déplait à Dieu |
Mais l’histoire de Noé ne s’arrête pas là.
Car sinon l’humanité vivrait sous la menace perpétuelle d’une destruction
majeure pour cause de ses péchés : l’homme pratiquerait peut-être le
bien, mais par peur et non pas par adhésion au bien. |
Or Dieu ne souhaite pas que nous le servions
par peur de sa colère, peur de ses représailles, peur de l’enfer. Un peu comme un enfant qui serait bien sage
et serviable juste avant Noël ou son anniversaire de crainte d’être privé de
cadeaux. Et de même Dieu ne veut pas que nous le
servions pour obtenir une récompense, un cadeau plus grand, une meilleure
place au Paradis. Dieu demande seulement notre amour, un amour
désintéressé, à la fois pur et incarné. |
C’est pourquoi le récit du déluge se
poursuit par cet engagement formel et unilatéral de Dieu : il n’y aura plus de
déluge pour ravager la terre. Dieu renonce à jamais à nous traiter selon
nos offenses. L’homme ne sera jamais la mesure de l’amour
de Dieu. L’amour de Dieu est absolu et inconditionnel, il est sans
limite : Dieu est amour ! Cela ne veut pas dire que Dieu se satisfasse
de notre faiblesse et de nos péchés. Non certes Non. Dieu ne renonce pas à notre sainteté, il
renonce à nous l’imposer ou à nous reprocher son absence. Dieu choisit par amour pour nous d’utiliser
notre propre faiblesse comme un rappel de son inégalable et inaccessible sainteté. Lorsque je rassemblerai
les nuages au-dessus de la terre, |
La beauté de la lumière révélée dans l’arc
en ciel ne saurait exister sans la pluie… De même que sans le péché, nous ne
connaîtrions pas la grandeur du pardon. |
Chant de l’Exultet pascal. Bienheureuse faute de
l'homme, Qui valut au
monde en détresse le seul Sauveur ! La réponse ultime de Dieu a
notre incapacité à être saint comme lui, sera de se faire l’un d’entre nous,
Jésus, et de nous aimer dans notre humanité jusque dans la mort et au-delà. Bien-aimés, le
Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste,
pour les injustes, afin
de vous introduire devant Dieu ; |