Homélie du dimanche 2 juin 2024, St-Sacrement
(Moïse) chargea
quelques jeunes garçons parmi les fils d’Israël Dans l’ancien testament et donc pour les
juifs du temps de Jésus, les sacrifices d’animaux étaient une forme normale
de prière : le sang symbolisait la vie offerte à Dieu et était la plus
belle offrande liturgique possible pour demander en particulier le pardon et
la paix. C’est dans ce contexte que Jésus, Dieu fait
homme, a vécu. C’est donc avec ce langage symbolique de son temps, qu’il s’est manifesté. |
Le premier jour de
la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, La Pâques juive s’est le passage de la mer
rouge, la sortie d’Egypte, la libération de l’esclavage. L’agneau pascal
s’est à la fois l’ultime nourriture avant la traversée libératrice et le
souvenir du sang mis sur les linteaux de porte et ayant préservé les enfants
hébreux de la mort. Tous les ans, les juifs commémorent leur salut
en immolant un agneau qu’ils consomment ensuite au cours d’un repas sacré. C’est ce que va célébrer aussi Jésus avec
ces disciples dans ce qui sera son dernier repas. Cependant, étrangement, le repas ne
mentionne pas l’agneau sacrificiel : Pendant le repas, Jésus,
ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, C’est comme si le pain et le vin remplaçait
l’agneau à la fois comme nourriture = le pain et comme sacrifice = le vin
i.e. le sang versé. Et cet agneau, ce pain, ce vin, s’est Jésus
lui-même. ceci est mon corps. Ceci est mon sang |
A chaque eucharistie, le prêtre devient
sacramentellement le Christ Jésus lui-même pour actualiser pour nous
aujourd’hui son sacrifice et nous donner concrètement, matériellement, Jésus,
sous l’apparence du pain et du vin consacrés. Chimiquement cela reste heureusement du pain
et du vin, mais en réalité s’est bien Jésus lui-même qui ainsi, jusque dans
la plus petite miette de pain se donne à nous en nourriture. |
Cette offrande de lui-même faite
symboliquement au cours d’un repas, Jésus va l’accomplir en sa chair en nous
donnant sa vie sur la croix : Jésus devient l’agneau pascal par lequel
nous sommes sauvés, non pas d’esclavage historique en Egypte mais de
l’esclavage intemporel du péché et de la mort. |
Agneau de Dieu
qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous. Agneau de Dieu
qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous. Agneau de Dieu
qui enlèves les péchés du monde, donne-nous la Paix. |
Recevoir Jésus hostie, communier à l’agneau
de Dieu sous l’apparence du pain et du vin eucharistiques, c’est à la fois
accueillir pour soi le don de sa Paix et aussi, en portant en soi-même le
Christ devenir pour les autres un instrument de Paix. C’est cette double pacification que nous
proclamons à chaque eucharistie : Que la paix du Seigneur soit toujours avec
vous. = la paix pour soi Dans la charité du Christ, donnez-vous la
Paix = la paix pour les autres Que l’Esprit Saint fasse croitre en nous et
à travers nous le beau fruit de la Paix. |