Dimanche 18 août
2024, 20ème TO B : à boire et à manger
« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : Après s’être présenté sous l’image quasi
poétique du « pain descendu du ciel », à la fois allusion à la
manne et invitation à voir plus loin, à reconnaître en Lui Jésus, l’envoyé de
Dieu, Jésus utilise cette fois un vocabulaire moins
poétique : celui de la chair (de la viande) et du sang, à manger et à
boire. |
ma chair est
la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Pour ceux qui entendent ainsi Jésus parler,
c’est là du délire « Comment
celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Il y a de quoi être troublé. La Sagesse a
bâti sa maison, elle a taillé sept colonnes. Le judaïsme passe pour une religion
raisonnable, un ilot de sagesse au milieu d’un océan de paganisme polythéiste
à la mythologie aberrante et aux rites farfelus et dégénérés (aux yeux
des juifs). Quittez
l’étourderie et vous vivrez, prenez le chemin de l’intelligence. » Et voilà que le rabbi Jésus semble les inviter
au cannibalisme… c’est de la folie ! |
Les contemporains de Jésus ont raison d’être
scandalisés par ce qu’ils comprennent comme une incitation à des
comportements choquants, déraisonnables, contraires à la Loi divine. Nous-mêmes ne devrions jamais nous résigner à
ce que se banalisent dans les comportements ou les lois des choses
contraires à la sagesse, opposées à la volonté de Dieu. Mais sans aller trop vite ; avec
discernement ; en cherchant à d’abord vraiment comprendre, avec le
secours de l’Esprit Saint, le fond des choses. |
Jésus n’incite ici personne au cannibalisme. si vous ne
mangez pas la chair du Fils de l’homme, Manger la chair du Fils de l’homme, c’est
donner chair à la foi que l’on peut avoir en Lui, c’est vivre concrètement de
notre foi en Lui. Il se tromperait lui-même celui qui se prétendrait
« croyant non pratiquant » (je ne limite pas évidemment pas la
notion de « pratique » à la seule pratique liturgique). 1Jn2,4 Celui
qui dit : " Je le connais " , mais ne garde pas ses commandements, est un
menteur, et la vérité n'est pas en lui. Manger la chair du Fils de l’homme, c’est
donner chair à la foi que l’on peut avoir en Lui, c’est vivre concrètement de
notre foi en Lui. Quant à boire son sang cela nous renvoie
directement à la Passion de Jésus. Matthieu et Marc l’expriment avec un vocabulaire
moins provocateur : Mt 20,22 &
Mc 10,38 Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? " Il serait vain de croire suivre le Christ sans
subir avec lui, sans qu’il subisse à travers nous, rejet, renoncement,
calomnie, persécution… Mt 5,11-12 Heureux
êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira
faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi. Soyez dans la
joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux Manger sa chair c’est verser sa sueur pour
Lui ; boire son sang, c’est être prêt à verser son sang pour Lui. |
Mais sans héroïsme fanatique ! Il ne s’agit pas de rechercher les épreuves et
les difficultés, simplement d’accueillir dans l’Esprit Saint la grâce
d’offrir à Dieu celles qu’on ne peut éviter sans le renier. |
ne vivez pas
comme des fous, mais comme des sages.[.] À tout moment
et pour toutes choses, |